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Le Burkina a rendu hommage à ses militaires tués dans les attentats de Ouagadougou

Un millier de personnes a assisté, mercredi, à Ouagadougou, à une cérémonie en hommage aux huit militaires tués lors de la double attaque terroriste revendiquée par une coalition de groupes jihadistes sahéliens.

Le Burkina Faso a rendu un hommage national, mercredi 7 mars, aux huit militaires tués dans les attentats de Ouagadougou il y a six jours. Un millier de personnes, familles des victimes, autorités civiles et militaires, et soldats étaient réunies, dans l’après-midi, lors de cette cérémonie qui s’est déroulée au camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, en périphérie de la capitale burkinabè.

Les huit soldats, dont les cercueils alignés étaient recouverts du drapeau national, ont été décorés à titre posthume, devant une assistance silencieuse à l’émotion contenue.

« C’est un jour douloureux pour nous la famille parce que nous avons perdu un fils, qui (…) est mort en se sacrifiant pour son pays », a confié Souleymane Nikiema, oncle d’un soldat. « On espère au moins un suivi et un soutien (de l’armée) pour ses parents ».

Une bonne partie du gouvernement burkinabè a assisté à l’hommage qui a duré une heure, dont les ministres de la Sécurité Clément Sawadogo et de la Défense Jean-Claude Bouda. Le chef d’état-major général des armées Oumarou Sadou était présent, ainsi que l’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre de Cabanes.

« Montrer qu’on n’a pas peur »

Les militaires ont ensuite été inhumés au cimetière municipal de Gounghin, où une nouvelle cérémonie s’est déroulée devant une foule nombreuse. Adama Dyandeba, proche d’une des victimes a confié être venu pour « montrer à ces gens-là qu’on n’a pas peur ». « Vous voyez on est nombreux ici, il ne nous empêchent pas de vivre, il n’y a que les lâches qui tuent », a t-elle souligné.

Deux attaques simultanées par deux commandos jihadistes ont frappé vendredi dernier l’état-major général des armées, en plein centre de Ouagadougou, et l’ambassade de France. Soixante-et-un membres des forces de l’ordre et 24 civils ont été blessés et huit jihadistes ont été tués.

L’opération été revendiquée par une coalition de groupes jihadistes sahéliens, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, disant agir en représailles à une opération militaire française antijihadiste dans le nord du Mali, mi-février.

Les autorités n’ont donné mercredi aucune information nouvelle sur la progression de l’enquête. Plusieurs zones d’ombres apparaissent toujours dans cette enquête, en particulier sur la possibilité de complicités dans l’armée qui auraient facilité l’attaque contre l’état-major général.

 Avec AFP

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