Réélection du président mauritanien, selon les résultats provisoires
Le président mauritanien Mohamed ould Ghazouani a été réélu à la tête de l’État à l’issue du scrutin national de samedi, selon des résultats provisoires.
Le site web de la commission électorale indique qu’il a obtenu 56 % des voix, battant six candidats de l’opposition.
Le militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid arrive en deuxième position avec 22 % des voix, tandis que Hamadi Sidi el-Mokhtar, du parti islamiste Tewassoul, se classe troisième avec 13 % des voix.
Les analystes s’attendaient à ce qu’il remporte l’élection dès le premier tour.
Le président, ancien chef de l’armée, est reconnu pour avoir instauré la stabilité depuis sa première élection il y a cinq ans, après des décennies de troubles politiques et de coups d’État fréquents.
Il s’est allié à des partenaires occidentaux tels que la France et les États-Unis, mais a également maintenu des liens avec des pays voisins dirigés par des militaires, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui se sont rapprochés de la Russie au cours des dernières années.
La Mauritanie a largement évité les insurrections islamistes qui touchent les États voisins du Sahel.
Dimanche, M. Abeid a déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats, les qualifiant de « coup d’État électoral ».
« Nous n’accepterons pas les résultats de la soi-disant commission électorale indépendante. Nous utiliserons notre propre commission électorale pour proclamer les résultats », a indiqué M. Abeid à des journalistes, selon l’agence de presse AFP.
M. Abeid, dont les grands-parents étaient esclaves et qui a passé une grande partie de sa vie à faire campagne contre cette pratique dans le pays, était en lice pour la présidence pour la troisième fois.
Il est arrivé deuxième lors des élections de 2019, également remportées par M. Ghazouani.
M. Abeid et d’autres candidats de l’opposition ont allégué des irrégularités lors de cette élection, ce qui a donné lieu à des manifestations de faible ampleur.
Avant les élections de cette année, le candidat arrivé en troisième position, M. Mokhtar, a averti que son parti n’accepterait pas les résultats s’il soupçonnait des truquages, rapporte l’agence de presse AFP.
Le taux de participation à l’élection a été d’environ 55 %, selon le site Internet du scrutin.