Attaque de Moscou : au moins 133 morts, Poutine dénonce un « acte terroriste barbare »
L’attaque survenue dans une salle de concert de Moscou vendredi 22 mars a fait au moins 133 morts, selon un dernier bilan des autorités. Celle-ci a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI). Onze personnes ont été interpellées ce matin. Suivez notre direct.
Revendications. Ce matin, le Kremlin a annoncé l’arrestation de onze personnes, dont les quatre assaillants présumés. L’État islamique (EI), qui a déjà ciblé la Russie à plusieurs reprises, a revendiqué l’attaque.
Réactions. La Maison Blanche s’est dit « en pensées aux côtés des victimes de la terrible attaque ». L’Union européenne et l’Espagne ont déclaré être « choquées ». Le président français Emmanuel Macron, le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres, le Conseil de sécurité et de nombreux autres pays ont condamné l’attaque.
« Nous condamnons le terrorisme sous toutes ses formes et exprimons notre solidarité avec le peuple russe qui pleure les pertes humaines après cet événement atroce », a déclaré ce samedi Antony Blinken, secrétaire d’État américain dans un communiqué.
« L’Ukraine n’a pas le moindre lien avec l’incident », a martelé ce samedi le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, rejetant des accusations « absurdes » émanant de Moscou.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a de son côté déclaré qu’il espérait que cette attaque ne deviendrait pas « un prétexte » à une « escalade de la violence », dans une claire allusion au conflit en Ukraine.
Tous les suspects interpellés « sont des citoyens étrangers », rapporte le ministère de l’Intérieur russe, cité par l’agence de presse publique russe Tass.
Des médias russes et un député ont affirmé plus tôt que certains des suspects étaient originaires du Tadjikistan, un pays d’Asie centrale frontalier de l’Afghanistan, et où l’EI est actif.
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk « espère » que l’attentat à Moscou ne sera pas un « prétexte » pour « l’escalade de la violence ».
Le groupe djihadiste État islamique (EI) affirme que quatre de ses combattants ont mené l’attaque hier contre la salle de concert dans la banlieue de Moscou. « L’attaque a été menée par quatre combattants de l’EI armés de mitrailleuses, d’un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires », affirme le groupe terroriste sur Telegram, ajoutant que l’attaque s’inscrit « dans le contexte […] de la guerre faisant rage » entre le groupe et « les pays combattant l’Islam ».
« Le nombre de personnes tuées dans l’attentat terroriste perpétré dans la salle de concert Crocus City Hall est passé à 133. Les opérations de recherche se poursuivent », indique désormais le comité d’enquête sur Telegram.
La fusillade perpétrée hier soir est une catastrophe qui réveille les peurs d’instrumentalisation dont le pouvoir russe est coutumier pour durcir la répression contre ses opposants. Le reportage de notre correspondant sur place.
REPORTAGE. À Moscou, après l’attaque terroriste, l’effroi et la peur de la suite
Des personnes pleurent et apportent des fleurs près de la salle de concert où a eu lieu l’attentat.
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ce midi que « tous les quatre auteurs » de l’attaque ayant tué une centaine de personnes dans la banlieue de Moscou vendredi avaient été arrêtés alors qu’ils « se dirigeaient vers l’Ukraine ».
« Ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière », a-t-il accusé avant d’assurer que « ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis » et qu’ils « n’auront pas un destin enviable ».