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RDC: les marches du Comité laïc brutalement dispersées

 Dans la matinée, à Kinshasa, la capitale, la police a aussi dispersé à coups de gaz lacrymogènes, les marcheurs qui se trouvaient à la paroisse Saint Michel, à quelques mètres de la paroisse Saint-François de Salle. Les jeunes du quartier se sont heurtés au dispositif policier déployé, de même que les paroissiens à leur sortie de l’église. Il ont été dispersés par des gaz lacrymogènes. On a également entendu des tirs à balles réelles.

A Kinshasa, on signale un mort, un homme qui se trouvait dans une paroisse de Lemba et dont le décès a été constaté à l’hôpital. Il y a également deux blessés par balle.

Le père Tabu, curé de la paroisse Saint-Benoît, à Lemba, raconte à RFI comment la police est intervenue aux environs de 10h00 pour disperser les manifestants.

« La situation a vraiment dégénéré. On est en face d’une barbarie qui n’a pas son nom. Des Forces de l’ordre sont venues et ont commencé à tirer et, comme la fois dernière à balles réelles. Nous attendions les amis de la paroisse Saint-Augustin et de Saint-Laurent. Dès leur arrivée, la police a commencé à tirer des gaz lacrymogènes, cherchant à disperser les gens. Les gens ont commencé à résister et je pense que c’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à tirer à balles réelles parce qu’il y a des blessés. A l’heure actuelle, la situation est tendue. Ils ont barricadé la paroisse. Des paroissiens et tous les manifestants sont enfermés dans l’enceinte de la paroisse. Ils les empêchent de sortir », a-t-il constaté.

« La répression était vraiment terrible »

A Kisangani où la marche a également été interdite par les autorités, la police l’a dispersée par balles et gaz lacrymogènes.

Joint par RFI, Blaise Monduka, a tenté de manifester aux abords de la cathédrale de Kisangani.

« La police a réagi vraiment brutalement. Il y a eu des coups de balles, des bombes lacrymogènes. Ils ont bloqué toutes les issues. Une personne a été blessée à la jambe et au niveau du cou. Une autre personne a été tabassée. Elle était devant moi. Ce que je vous dis, c’est ce que j’ai vu. La répression était vraiment terrible. La Monusco est venue mais elle est arrivée trop tard. C’était déjà fini », a-t-il témoigné.

A Lubumbashi, la police a également fait usage de gaz lacrymogènes. Des militaires patrouillaient en cagoule, ce dimanche matin, à proximité des paroisses.

Il faut également ajouter qu’Internet a été coupé.

Ce matin, la situation était calme pourtant à la paroisse Saint-François de Sales à Kitambo, quartier nord de Kinshasa, où s’était rendu notre correspondant. Il y a eu plus d’affluence que d’habitude et devant l’église les partis de l’opposition et membres du mouvement citoyen se disaient déterminés à marcher.

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