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Côte d’Ivoire: quel avenir pour les infrastructures de la CAN 2024 de football?

Le Comité d’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations masculine de football, prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire, a organisé un séminaire à Grand-Bassam un séminaire sur l’avenir des infrastructures (stades, villages d’hébergement, etc.) héritées de cette « CAN 2024 ». Objectif : éviter de futurs « éléphants blancs » au pays des Éléphants.

vec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji

Quel avenir pour les infrastructures de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) masculine de football en Côte d’Ivoire ? Le Comité d’organisation de la CAN (Cocan) a mené un séminaire à Grand-Bassam pour évoquer « l’héritage de la CAN » 2024, compétition qui doit se tenir du 13 janvier au 11 février 2024.

Comment réutiliser au mieux les stades, les villages CAN, offrir des opportunités d’emploi aux employés formés pour l’événement ? Le séminaire a réuni une centaine d’acteurs de la société civile, universitaires et organisateurs d’événements similaires pour réfléchir à ces questions.

Le bassin olympique des Jeux olympiques 2016 de Rio laissé à l’abandon, le village d’athlètes des JO d’hiver 2014 de Sotchi dévoré par les plantes… Les infrastructures de la CAN 2023, principalement six stades et trois cités-dortoirs, vont-elles connaître le même désintérêt après le tournoi ?

Le président du Cocan, François Amichia, veut anticiper, et lancer la réflexion dès aujourd’hui : « C’est une question de responsabilité. Vous organisez un événement qui va se dérouler sur un mois, un événement que vous avez préparé durant de longs mois, de longues années. Qu’est-ce que ces infrastructures, ce personnel que vous avez formé, deviennent après la CAN ? Et là, ce ne sera pas une question d’un mois, ce sera une question d’une décennie ou de plusieurs décennies. »

« Il faut trouver une utilité sociale et économique à tout cela »

Adapter les stades pour les autres fédérations sportives, ou encore l’organisation d’événements culturels ou religieux, candidater à d’autres grandes compétitions : voici les axes de réflexion en attendant de revoir complètement la façon dont ces événements sont imaginés dès le départ.

Yacouba Konaté, professeur de philosophie et conseiller technique du Cocan, souligne : « Le problème, c’est qu’on a construit des stades qui sont faits pour la CAN au lieu de faire des stades pour le développement du football tout court, qui ont des dimensions qui sont respectables mais qui aujourd’hui sont des défis. Donc, il faut trouver une utilité sociale et économique à tout cela et c’est possible de trouver si, comme vous le dites, on a l’argent. Mais il ne faut pas aussi penser que tout l’argent va venir de l’État. »

Ce séminaire a pour objectif de nourrir la réflexion pour les futurs pays organisateurs des CAN 2025 et 2027 qui n’ont pas encore été choisis officiellement par la Confédération africaine de football (CAF).

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