Le président sénégalais Macky Sall renonce à un troisième mandat : « Une décision pour la paix »
Par :Hélène FRADE
À la une de la presse, ce mardi 4 juillet, la décision, saluée, du président sénégalais Macky Sall, de ne pas être candidat à un troisième mandat. L’incursion de l’armée israélienne en Cisjordanie – la plus importante depuis plusieurs années. Les maires de France en première ligne des émeutes. Et les coups de boutoir, en Europe, contre la transition écologique.
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À la une de la presse, la décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas être candidat à un troisième mandat. Le Quotidien du Sénégal annonce avec soulagement la fin du « suspense » après « plusieurs années de flou ». L’Observateur Paalga partage aussi son soulagement. Le journal burkinabé assure que « cette déclaration pour le moins inattendue » va permettre au « mercure sociopolitique sénégalais (de) retomber » et que « tout le pays de la Teranga pousse un grand ouf de soulagement ». Le Pays, autre quotidien burkinabé, salue également « une décision qui vaut son pesant de paix pour le Sénégal », et la façon dont Macky Sall « a fait mentir tous ceux de ses contempteurs qui lui prêtaient le funeste dessein de chercher à prolonger indument son bail à la tête de l’État ». Macky Sall, qui aurait permis au Sénégal de « justifier son statut de phare de la démocratie dans une Afrique de l’Ouest en pleine tourmente de changements anticonstitutionnels ».
À la une également, l’incursion de l’armée israélienne en Cisjordanie – la plus importante depuis plusieurs années. Selon les autorités palestiniennes, neuf Palestiniens ont été tués à Jénine, et une centaine d’autres blessés.
The Jerusalem Post annonce « la plus grosse opération de l’armée israélienne depuis 2002 », c’est-à-dire depuis l’opération Rempart, durant la Seconde Intifada – une intervention que le quotidien israélien appelle à soutenir, même s’il prévient qu’il n’est « pas réaliste de s’attendre à ce qu’elle stoppe complètement toute activité terroriste à Jénine et en Cisjordanie ». Le journal dit toutefois espérer qu’elle « portera un coup suffisant pour contenir les terroristes dans l’immédiat et permettre aux forces israéliennes (et à l’Autorité palestinienne) de mener à leur lutte contre le terrorisme ».
Haaretz, autre quotidien israélien, confirme que l’opération « ne changera pas la réalité de la Cisjordanie », mais que les responsables militaires « tentent de mettre fin à l’opération le plus rapidement possible pour limiter les pertes et éviter une escalade ». Ce risque d’escalade est aussi évoqué par le journal saoudien Arab News, qui dénonce le « massacre , la « guerre » menée contre le camp de réfugiés de Jenine. Selon le quotidien saoudien, les agissements de Tsahal « exposent Israël à des accusations de « punition collective à l’encontre des Palestiniens ».
En France, la tension semble retomber après les violences de ces derniers jours. Le président Emmanuel Macron reçoit ce mardi les maires de plusieurs communes touchées par les émeutes. Les maires vont être aussi, dans les jours à venir, en première ligne pour remettre leurs quartiers sur pieds. Dans La Croix, plusieurs d’entre eux exposent leurs idées pour sortir de la crise. Nicolas Mayer-Rossignol, le maire socialiste de Rouen, affirme que « les maires attendent d’abord de la considération de la part de l’État, ce qui passe par davantage de pouvoir d’action ». Cet élu souhaite aussi « une réforme de la police nationale », dont les agents sont perçus aujourd’hui comme des « intrus » dans les quartiers. Son collègue Ali Rabeh, le maire Génération·s de Trappes, en banlieue parisienne, demande à l’État, d' »en finir avec la ségrégation spatiale ». Pour Le Figaro, ces maires qui « appellent au sursaut » sont « les porte-voix de la France ordinaire » – des élus qui « subissent chaque jour l’absence totale de politique migratoire » et « forment, avec la police, les pompiers, (et) les professeurs, le rempart civique, la réserve d’humanité, qui tient face aux assauts de la décivilisation ».
La presse française revient aussi sur la présentation, prévue mercredi par la Commission européenne, d’un texte controversé, ouvrant la voie à certains types de cultures génétiquement modifiées. D’après Les Echos, qui évoquent le « pari risqué » de Bruxelles, le but de la Commission est de « faciliter la commercialisation des plantes » qui seront issues de « techniques génomiques révolutionnaires » et de mettre fin à une législation jugée « obsolète » pour « adapter les cultures agricoles aux défis du changement climatique ». Ce discours ne convainc pas du tout les écologistes qui craignent que la future législation européenne permette aux géants de l’agroalimentaire de déposer davantage de brevets et d’accroître encore davantage leur emprise sur le vivant, ce qui pourrait constituer une menace pour les cultures sans OGM ou biologiques. En ce moment, les arguments de la sécurité alimentaire et du coût de la vie sont brandis de plus en plus souvent pour justifier le détricotage de certaines législations, voire remettre en cause des pans entier du Pacte vert européen qui vise la neutralité carbone d’ici 2050 – une tendance « insidieuse », venue de la droite européenne, selon The Guardian, qui s’alarme de voir l’UE entrer dans « une nouvelle ère d’insécurité économique et géopolitique susceptible de rendre la difficile transition écologique plus difficile encore ».
Le Guardian rapporte que des astronomes ont réussi à observer la dilatation du temps dans l’univers primitif. Selon leurs observations, les événements semblent se dérouler cinq fois plus lentement lorsque l’univers avait un dixième de son âge actuel. Autrement dit, les événements cosmiques anciens se sont produits plus lentement que les événements modernes. Un effet qui avait été prédit par la théorie de la relativité générale d’Einstein… de 1915.
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