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Le Sénégal va bientôt quitter la catégorie des « Pays les Moins Avancés » grâce au PSE   

La Zone de Libre-échange continentale Africaine (ZLECAF) est porteuse de transformation structurelle de nos économiques. Le Sénégal est sur la voie de mieux saisir les opportunités qu’elle offre. Mais cela passe avant tout par la connaissance de votre vulnérabilité. D’où l’organisation d’une rencontre axée sur la validation des travaux relatifs au profil de vulnérabilité du Sénégal pour bâtir des travaux des perspectives consolidantes de transformation structurelle. Aujourd’hui, plusieurs spécialistes fondent un grand espoir sur les opportunités de la ZLECAF pour faire sortir les pays comme les nôtres de la liste des Pays les Moins Avancés (PMA).
La rencontre présidée par Monsieur Allé Nar Diop, Secrétaire Général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a permis de fixer quelques repères. En effet, en 2011, lors de l’adoption du Programme d’actions d’Istanbul (PAI-2011-2020), la Communauté internationale s’était engagée à ce que la moitié des PMA soient évalués. Depuis lors, le Sénégal s’est résolument inscrit sur la voie du changement de catégorie car en février 2022, il a été reconnu qu’il a accompli des progrès. C’était lors du Comité des Politiques de Développement (CPD) du Comité Economique et social des Nations Unies  (ECOSCOC).
 
« Le Sénégal a été évalué et retenu parmi les pays éligibles à la sortie des PMA. En effet, pour la première fois, il a rempli deux des critères de sortie des catégories des pays les moins avancés, avec un Revenu National Brut (RNB) de 1370 $US et un Indice de Capital Humain (ICH) de 66,1 à la faveur notamment des progrès accomplis dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a soutenu Monsieur Allé Nar Diop. Ces progrès sont la résultante de la mise en œuvre du PSE d’autant plus que c’est durant cette période que le taux de croissance a connu un bond historique de plus de 6 % en moyenne par an.
 
 De plus, « le » World Economics  » classe notre économie dans le top trois (03) des économies mondiales les plus performantes ayant réalisé une croissance économique moyenne régulière, au cours des dix (10) dernières années. Cela montre à suffisance que notre pays est résolument engagé sur la voie d’une transformation structurelle », explique le représentant du ministre, le professeur Allé Nar Diop.
 
Une croissance à visage humain
 
C’est une marche vers le développement à un visage humain. Les autorités ont érigé la restauration des principes d’équité et de justice sociale au centre de leur démarche. Autrement dit, la prise en charge des besoins des populations a été privilégiée.
 
« Le Gouvernement a érigé le capital humain au rang des piliers de la politique de développement économique et social. Ainsi, la mise en œuvre des politiques et programmes de l’équité sociale à travers l’accès aux services sociaux de base, à savoir la couverture sanitaire des populations et la protection des groupes vulnérables a permis d’obtenir des résultats et des impacts probants sur l’amélioration des conditions de vie des populations notamment à la base », a affirmé Aly Nar Diop.
 
Ce principe de restauration de l’équité a été construit autour des programmes tels le Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers ( PUMA).
 
« Ces programmes ont permis de réduire les inégalités et disparités territoriales tout en améliorant les conditions de vie des populations », a-t-il fait savoir.
 
Les défis
 
Toutefois, il reste des défis à relever. Il s’agit de la persistance des effets des crises de la Covid-19, la forte inflation, l’impact du changement climatique, l’emploi des jeunes et des femmes ainsi que la résilience du secteur agricole.
 
 « Une des clés réside dans l’exploitation des ressources non-renouvelables, notamment le pétrole et le gaz, qui va permettre de stimuler la création de la valeur ajoutée, le renforcement des liens intersectoriels et le réinvestissement des rentes qui en découlent dans le développement durable », a préconisé le Secrétaire Général.
 
La note des Nations Unies
 
Ses propos sont confirmés par la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies, Madame Aminata Maïga. « Le Sénégal a rempli pour la première fois, certains Critères de sortie de la catégorie des Pays Moins Avancés (PMA), lors de l’examen triennal du Comité des Politiques de Développement en 2021. La prochaine évaluation prévue en février 2024, devrait permettre au Comité des politiques de Développement d’examiner les informations pertinentes et les développements socioéconomiques et environnementaux récents afin de recommander la sortie du Sénégal de la catégorie des PMA, si les tendances positives notées en 2021 se sont consolidées », a déclaré Madame Aminata Maïga. Un tel cas de figure amènera le Comité des Politiques de Développement à communiquer sa décision au Comité Économique et social des Nations Unies et au Gouvernement du Sénégal.

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