Nouveau jour férié ce vendredi au lendemain de la fête musulmane de la Tabaski. Une journée de prières, de sacrifice du mouton et de partage. Mais aussi l’occasion pour les acteurs politiques de faire passer des messages, alors que le pays se dirige vers l’élection présidentielle prévue en février 2024 avec, toujours, des incertitudes sur une éventuelle 3ᵉ candidature de Macky Sall et sur le sort de l’opposant Ousmane Sonko, condamné le 1er juin, qui pourrait être arrêté après la publication de la décision de justice. Tour d’horizon des vœux de la classe politique
🌙✨ En ce jour de commémoration de l’Aid el Kebir en souvenir du sacrifice que Dieu demanda au prophète Ibrahim (as) pour éprouver sa foi, je souhaite une bonne fête à toute la Ummah islamique.
J’ai conscience que les événements de ce début de mois, combinés au coût élevé de la… pic.twitter.com/0A1Qsi4bYr
— Khalifa Ababacar SALL 🇸🇳 (@kas_sall) June 28, 2023
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Le président Macky Sall étant en pèlerinage à la Mecque, c’est son Premier Ministre qui l’a représenté à la prière de la grande mosquée de Dakar. « S’inscrivant dans l’esprit de la Tabaski », le chef de l’État « a invité à un dialogue », a affirmé Amadou Ba, qui promet des « élections transparentes, inclusives et paisibles »
Déclaration du Premier ministre Amadou Ba sur la Tabaski
Après les violences qui ont agité le pays début juin, combinés « au coût élevé de la vie », cette célébration est « difficile » pour certains, écrit Khalifa Sall. L’ancien maire de Dakar appelle à « surmonter les nombreux défis », « dans le respect des droits de chacun ».
Karim Wade, lui, a adressé son message depuis son exil, avant un éventuel retour souhaité par son parti, le PDS. Il appelle les autorités à se conformer « sans délai aux conclusions du dialogue national », qui prévoient une révision de son procès.
Quant à Ousmane Sonko, il avait adressé ses vœux dès mardi soir dans un message vidéo. Guy Marius Sagna, député de sa coalition Yewwi Askan Wi écrit : Bonne fête « dans un Sénégal où la trahison (…), les complots et deals politiques sont encouragés »