Sénégal: les députés examinent le projet controversé de code électoral
Les députés sont convoqués en séance plénière ce lundi 12 juillet pour l’examen du projet portant code électoral. Un texte issu du dialogue politique lancé en 2019 par le chef de l’État. En ligne de mire : les élections locales, fixées au 23 janvier 2022, puis les législatives en principe prévues l’an prochain, et la présidentielle de 2024.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Plusieurs changements font consensus, mais il reste des points de blocage. Ce qui focalise surtout les attentions, ce sont les articles L31 et L32 du code électoral actuel, qui sont repris dans le nouveau texte. Ce sont des articles qui concernent les personnes condamnées, par exemple pour escroquerie ou corruption, et qui n’ont pas le droit d’être inscrits sur les listes électorales, de voter ni de se présenter.
C’est le cas notamment de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, condamné à cinq ans de prison pour « escroquerie », et de Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, condamné pour enrichissement illicite en 2015. Les deux hommes ont bénéficié d’une grâce présidentielle, mais ils ne peuvent pas jouir de leurs droits civiques.
L’opposition parlementaire et des organisations comme le M2D – le mouvement de défense de la démocratie – estiment que ce n’est pas juste, pas démocratique. Ils sont donc montés au créneau et promettent un « plan d’action » contre ces dispositions.