RDC: la loi électorale contestée devant la Cour constitutionnelle
Parmi les signataires, une dizaine est issue de la majorité présidentielle. Les autres sont l’opposition. A leurs yeux, le seuil de représentativité viole l’article 101 de la Constitution car, selon Christophe Lutundula, député et vice-président du G7, ce seuil disqualifie les candidats indépendants : « L’article 101 de la Constitution reconnaît comme catégorie qui peuvent se porter candidats des Congolais qui sont dans des partis politiques, mais aussi des Congolais indépendants. Or, les candidats indépendants ne pourront jamais atteindre le seuil [requis], étant candidats dans une seule circonscription et pour une seule élection ».
Les signataires contestent également le montant de la caution fixé à 1 000 dollars par candidat. Un montant jugé « discriminatoire », car il exclut la plupart des Congolais de la course. « Les gens qui ont des salaires très, très bas sont interdits d’accéder aux fonctions publiques. Ce qui est contraire à l’article 13 de la Constitution, qui interdit qu’on puisse discriminer les Congolais en raison de leur situation sociale. Et c’est le cas ici, avec cette caution qui n’est accessible qu’aux nantis », ajoute Christophe Lutundula.
Les signataires de la requête assurent que leur démarche n’aura pas d’impact sur le calendrier électoral, car la Cour constitutionnelle a 30 jours pour trancher et le dépôt des candidatures ne doit débuter pas avant plusieurs mois.
RFI