Déchets dangereux – Partenariat noué par les conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm
Gogo Banel Ndiaye, première conseillère technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable, a salué lundi à Dakar le partenariat noué par les conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm pour une mise en œuvre effective des dispositions de contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux dans la région Afrique.
« Nous saluons et magnifions les nombreux efforts déployés par les Parties, ONU environnement, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le secrétariat de ces trois conventions, permettant d’enregistrer ce bel exemple de partenariat », a-t-elle indiqué. Gogo Banel Ndiaye présidait un atelier régional de renforcement des pays de la région Afrique pour la mise en œuvre des conventions de Bâle et de Rotterdam. La convention de Bâle vise à réduire les déchets dangereux à travers les pays et à éviter les transferts de ces déchets des pays développés vers ceux en développement. Pour sa part, la convention de Rotterdam encourage la gestion industrielle des déchets dangereux et le partage d’informations sur les caractéristiques de ces produits afin de protéger la santé des personnes et l’environnement.
La dernière des trois conventions en question, celle de Stockholm, porte sur les polluants organiques persistants (POP). Elle vise à réduire les niveaux de polluants organiques persistants (POP) qui s’accumulent dans l’environnement au fil du temps, en éliminant ou restreignant les rejets de POP provenant de produits chimiques industriels et de pesticides, des sous‑produits de POP produits non intentionnellement, ainsi que des stocks et des déchets de POP. Le but commun de ces trois conventions « est la protection de la santé, d’où les synergies entre les accords nationaux et internationaux », a relevé la conseillère technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable, insistant sur le fait que la convention de Bâle en particulier a été mise en place pour contrôler le transport transfrontalier des déchets dangereux. Selon Gogo Banel Ndiaye, « tous les déchets sont presque dangereux car il n’y a pas de limites, cependant, la convention de Rotterdam les a déjà classés en annexe I, II, III, IV, VIII et IX », en annexe des textes de base de ces conventions, ’’en fonction de leur dangerosité ». De ce point de vue, cet atelier régional de renforcement des pays de la région Afrique pour la mise en œuvre des conventions de Bâle et de Rotterdam vise à permettre aux participants de s’entendre sur les mécanismes de coordination. « Ces deux conventions agissent presque en complémentarité », a relevé Gogo Banel Ndiaye, en signalant que le Sénégal abrite le siège du centre de formation et de transfert de technologies pour les pays d’Afrique francophones, dont la mission est d’appuyer les pays membres dans la mise en œuvre des conventions de Bâle et Stockholm et des autres conventions en matière de gestion des produits chimiques. « A l’image des autres centres régionaux, il n’existe pas un mécanisme financier pérenne pour assurer le fonctionnement du centre régional des conventions de Bâle et de Stockholm (CRCBS-Af), hormis l’appui du gouvernement du Sénégal, malgré toutes ses difficultés », a expliqué la conseillère technique. Malgré tout, le CRCBS-Af compte à son actif diverses activités depuis sa création, a-t-elle souligné.