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En Tunisie, Ennahda désigne son vice-président comme candidat à la présidentielle

Abdel Fattah Mourou, vice-président du parti des islamistes modérés Ennahda a été désigné comme candidat à l'élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019.
Abdel Fattah Mourou, vice-président du parti des islamistes modérés Ennahda a été désigné comme candidat à l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019.Fetih Belaid, AFP

Le parti politique tunisien des islamistes modérés, Ennahda, a annoncé avoir désigné, mardi, son vice-président Abdel Fattah Mourou comme candidat à l’élection présidentielle du 15 septembre.PUBLICITÉ

Les islamistes modérés du parti Ennahda – plus important parti politique de Tunisie – ont annoncé, mardi 6 août, avoir désigné leur vice-président Abdel Fattah Mourou comme candidat à l’élection présidentielle.

Le scrutin présidentiel, qui aura lieu le 15 septembre, est organisé avec deux mois d’avance sur le calendrier prévu en raison du décès, en juillet, du chef de l’État, Beji Caïd Essebsi.

« Capable d’unir les Tunisiens »

Abdel Fattah Mourou, 71 ans, est l’un des dirigeants les plus modérés d’Ennahda. Il demande de longue date des réformes au sein du parti, prônant l’ouverture et une prise de distance vis-à-vis des Frères musulmans et des pays arabes.

Des détracteurs lui reprochent toutefois d’avoir un double discours et d’afficher des positions contradictoires sur le rôle que l’islam doit tenir au sein de la société.

Un haut représentant d’Ennahda a déclaré à Reuters qu’Abdel Fattah Mourou, actuel porte-parole par intérim du Parlement, est « une personnalité très respectée en Tunisie, capable d’unir les Tunisiens et de trouver un consensus entre les rivaux ». « C’est ce dont la Tunisie a besoin en ce moment », a-t-il ajouté.

Youssef Chahed, Premier ministre tunisien dont le parti Tahya Tounes a annoncé la candidature la semaine dernière, fait figure de favori pour succéder à Essebsi.

Parmi les autres personnalités qui ont l’intention de briguer la présidence figurent l’ancien Premier ministre libéral Mehdi Jomaa ainsi que Moncef Marzouki, qui a été président par intérim pendant trois ans après la chute de Zine El Abidine Ben Ali en 2011.

Avec AFP

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