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Au Soudan, militaires et opposition s’accordent sur une déclaration constitutionnelle

Le médiateur de l'Union africaine Mohamed El Hacen Lebatt, à gauche, aux côtés du général Mohamed Hamdan Dagalo qui serre la main au général Yaser al-Atta, à droite, le 5 juillet 2019.
Le médiateur de l’Union africaine Mohamed El Hacen Lebatt, à gauche, aux côtés du général Mohamed Hamdan Dagalo qui serre la main au général Yaser al-Atta, à droite, le 5 juillet 2019.Ebrahim Hamid, AFP

Le Conseil militaire de transition et les leaders de la contestation au Soudan sont tombés d’accord sur une déclaration constitutionnelle, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le médiateur de l’Union africaine.PUBLICITÉ

Après des mois de crise politique au Soudan, l’armée et l’opposition ont enfin trouvé un terrain d’entente. Le médiateur de l’Union africaine a annoncé, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août, qu’un accord sur une déclaration constitutionnelle avait été trouvé entre le Conseil militaire de transition au pouvoir et les leaders de la contestation. Cet accord ouvre la voie à un transfert du pouvoir aux civils.

« Les deux délégations sont tombées pleinement d’accord sur la déclaration constitutionnelle », a déclaré Mohamed el-Hacen Lebatt à la presse après deux jours de négociations. Le médiateur de l’UA a ajouté que cet accord serait scellé au cours d’une cérémonie officielle de signature.

Peu après cette annonce, une foule s’est rassemblée à l’extérieur de la salle de négociation à Khartoum en brandissant des drapeaux soudanais aux cris de « civils, civils », a rapporté un correspondant de l’AFP. Des femmes lançaient des youyous et un concert de klaxons retentissait dans les rues de la capitale.PUBLICITÉ

Difficiles négociations

« Nous nous sommes mis d’accord sur des questions sensibles relatives à la sécurité, à l’indépendance de la justice et sur les pouvoirs du gouvernement, de même que sur le Conseil souverain », a décalaré à l’AFP un des leaders de la contestation, Ibrahim al-Amin. « Les Forces de soutien rapide seront placées sous l’autorité du chef des forces armées », a ajouté un autre responsable protestataire, Monzer Abu al-Mali.

La délégation militaire, pour sa part, a quitté la salle des négociations sans faire de déclaration.

Au terme de très difficiles négociations, les deux camps s’étaient déjà mis d’accord début juillet sur la création d’un Conseil souverain composé de cinq militaires et six civils chargé de mener la transition pendant un peu plus de trois ans. Les points encore en suspens portaient sur les pouvoirs de ce Conseil souverain, sur le déploiement des forces de sécurité et l’immunité de généraux impliqués dans la répression de la contestation, notamment la dispersion meurtrière du sit-in devant l’armée le 3 juin à Khartoum.

Neuf paramilitaires arrêtés

Les pourparlers, initialement prévus mardi, avaient été repoussés après la mort de six personnes dont quatre lycéens à Al-Obeid (centre) lundi lors d’une manifestation contre les pénuries de pain et de carburants. Ces décès ont suscité une vague de réprobation dans le pays. Jeudi, quatre personnes réclamant justice lors d’un rassemblement à Omdourman près de Khartoum, ont été tuées.

Le Conseil militaire a annoncé vendredi l’arrestation de neuf paramilitaires des Les Forces de soutien rapide (RSF) accusés d’être impliqués dans la mort des lycéens. « Une enquête a été ouverte sur les événements d’Al-Obeid et sept membres des RSF ont été limogés et remis à la justice civile pour être jugés », a déclaré le général Chamseddine Kabbachi, porte-parole du Conseil militaire. Jeudi, « deux autres membres des RSF ont été arrêtés, donc ils sont neuf au total ».

Avec AFP

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