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Rsf. L’Éthiopie bondit de 40 places dans le classement mondial de la liberté de la presse

Le rapport effectué par Reporters sans frontières sur la liberté de la presse dans le monde a été publié ce 18 avril 2019. L’Éthiopie fait un bond de 40 places dans le classement en seulement un an.NOS SERVICES

Des changements spectaculaires sont en train de se mettre en place et ils sont apparemment en train de pousser le pays dans la bonne direction : vers la liberté”, observe le Washington Post.

Reporters sans frontières estime que c’est grâce au changement de pouvoir et à l’élection du nouveau Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018 que l’Éthiopie a gagné 40 places dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2019. Effectivement, depuis dix ans, c’est la première fois qu’aucun journaliste ne se trouvait en prison dans le pays à la fin de l’année 2018. Les autorités ont également débloqué plus de 200 sites d’information qui étaient bannis depuis des années.

Ainsi l’Ethiopie (110e) fait un bond spectaculaire de 40 places après que le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné la libération de tous les journalistes de prison. De même la Gambie (92e) gagne 30 places après le départ de l’ex-président Yahya Jammeh.

En revanche, la Tanzanie (118e) glisse de 25 places suite à l’arrivée au pouvoir en 2015 du président John Magufuli, surnommé « le Bulldozer ». De même, la Mauritanie (94e) perd 22 places suite au maintien en détention dans un lieu secret du bloggeur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir, pour apostasie.

La République démocratique du Congo (154e) est le pays d’Afrique où RSF a enregistré « le plus d’exactions en 2018 », tandis que la Somalie (164e) reste « le pays de la région le plus meurtrier pour les journalistes ».

La liberté de la presse en Afrique en 2019
Image captionLa liberté de la presse en Afrique en 2019

Pour Reporter sans frontières, le continent est encore en proie à « des pratiques arbitraires de censure, notamment sur internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes au prétexte de la « lutte contre le terrorisme » et des atteintes violentes, très souvent dans la plus grande impunité ».

Le rapport dénonce également les médias appartenant à l’Etat, « encore trop souvent comme de simples relais de la communication ou de la propagande gouvernementale, au lieu d’offrir une véritable information de service public, libre, indépendante et représentative de la pluralité des opinions », selon l’association.

Selon RSF « la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord reste celle où il est le plus difficile et le plus dangereux pour les journalistes d’exercer leur profession ».

D’après l’ONG de défense des journalistes, en Algérie (141e, -5), médias et journalistes sont confrontés à un harcèlement judiciaire croissant.

afripresse.com

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