Élections en Mauritanie : le parti au pouvoir devance les islamistes et l’opposition
Le parti au pouvoir en Mauritanie devance largement les islamistes et l’opposition radicale au premier tour des élections législatives, régionales et municipales du 1er septembre, selon des résultats divulgués dimanche par la Commission électorale.
Le parti au pouvoir en Mauritanie, l’Union pour la république (UPR), est largement en tête des élections législatives, régionales et locales du 1er septembre, loin devant les islamistes arrivés en deuxième position, a affirmé dimanche 9 septembre la Commission électorale (Céni).
« L’UPR a été classée en tête des partis politiques au vu des résultats provisoires avec le plus grand nombre de députés, de mairies » et le « tiers des 13 conseils régionaux à l’issue du premier tour » du 1er septembre, a déclaré le porte-parole de la Commission électorale, Moustapha Sidel Moktar.
Sur 157 sièges de députés en jeu, le parti au pouvoir en « a eu 67 », contre 14 pour le parti islamiste (Tewassoul). Il a déjà emporté quatre conseils régionaux sur les 13 du pays et 108 communes sur 219, a affirmé Moustapha Sidel Moktar. D’autres partis de « l’opposition et de la majorité seront représentés également à l’Assemblée nationale avec un nombre de députés allant de six à un député », a ajouté la même source. Quant au taux de participation, il a été de 73,4 %, a affirmé samedi soir, à la presse le président de la Céni, Mohamed Vall Ould Bellal.
Des élections tests pour Mohamed Ould Abdel Aziz
L’opposition radicale, qui avait boycotté les dernières législatives de 2013 largement remportées par le parti au pouvoir, a tout de même participé à ces élections du 1er septembre. Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah et l’Union des forces du progrès (UFP) de Mohamed Ould Moloud, ont chacun obtenu trois députés. Mohamed Ould Moloud, également chef de l’opposition radicale, fait partie des trois députés de sa formation.
Un second tour est prévu le 15 septembre pour élire 22 députés. Quatre autres députés représentants les Mauritaniens de l’extérieur doivent être élus après l’installation de la prochaine Assemblée nationale. Le scrutin du 15 septembre doit également départager les partis dans neuf conseils régionaux et 111 communes, selon la Céni.
À moins d’un an d’une présidentielle prévue à la mi-2019, ces élections sont considérées comme un test pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz et pour l’opposition. En effet si la majorité présidentielle obtient plus de deux tiers des sièges, elle pourra si elle le souhaite modifier la Constitution. Cela ouvrirait alors la voie à un éventuel troisième mandat du président, comme le craint l’opposition mauritanienne, qui ne croit pas aux promesses de départ de Mohamed Ould Abdel Aziz après son deuxième mandat.
Avec AFP