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Côte d’Ivoire : amnistiée, l’ex-Première dame Simone Gbagbo recouvre la liberté

© Issouf Sanogo, AFP | Simone Gbagbo accueillie par une foule de sympathisants devant sa résidence, le 8 aôut 2018.

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a été libérée mercredi, après avoir été amnistiée la veille par le président ivoirien Alassane Ouattara. Elle avait été condamnée à vingt ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

Simone Gbagbo a été accueillie par une foule de sympathisants à sa sortie de prison devant sa résidence dans le quartier riviera à Abidjan. Mercredi 8 août, L’ex-Première dame a quitté l’école de gendarmerie de la capitale économique, où elle était détenue depuis sept ans.

L’épouse de Laurent Gbagbo, ancien président de la République en détention à la Cour pénale Internationale, fait partie des 800 prisonniers amnistiés par le président Alassane Ouattara à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Simone Gbagbo purgeait une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État » prononcée en 2015. Deux anciens ministres de Laurent Gbagbo ont également été amnistiés :  l’ex-ministre de la Défense Lida Kouassi, détenu depuis 2014 et condamné début 2018 à 15 ans de prison pour « complot », ainsi que l’ancien ministre de la Construction, Assoa Adou, condamné en 2017 à quatre ans de prison.

Parmi les personnes amnistiées figure aussi Kamagate Souleymane, ancien rebelle opposé à Laurent Gbagbo et proche du chef de file de l’Assemblée, Guillaume Soro.

Apaiser les tensions

L’ex « Dame de fer » avait été acquittée l’année dernière par une juridiction d’Abidjan d’accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, lors de la crise post-électorale de 2011 qui a fait près de 3 000 morts. Mais ce jugement avait été cassé le 26 juillet dernier par la Cour suprême, qui avait demandé son renvoi devant une nouvelle cour d’assise.

À travers la libération des ténors de l’ancien régime, renversé suite à la crise post-électorale de 2011, Alassane Ouattara cherche à apaiser les tensions politiques avant la prochaine élection prévue en 2020 qui pourrait se traduire par une résurgence des violences.

Dans un rapport alarmant de l’Union européenne, rendu public par l’AFP, l’institution a pointé du doigt “les failles politiques importantes de la reconstruction” ainsi que “les fragilités non résorbées d’un pays peut-être moins solide et démocratique que sa bonne image pourrait le laisser penser”.

L’amnistie est donc perçue par les observateurs comme un acte fort en faveur de la réconciliation nationale. Laquelle était considérée comme un point noir du bilan d’Alassane Ouattara.

Avec AFP

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