Abidjan vibre au rythme du FEMUA 17 : musique, civisme et diplomatie culturelle à l’honneur

La capitale économique ivoirienne vit cette semaine au rythme des musiques urbaines, à l’occasion de la 17e édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA). Ce rendez-vous culturel majeur, devenu incontournable en Afrique de l’Ouest, mêle musique, éducation citoyenne et ouverture sur le monde.
Porté par Salif Traoré, alias « Asalfo », du célèbre groupe Magic System, le FEMUA ne se limite pas à des concerts. Depuis sa création, il se donne pour mission de réveiller les consciences et de promouvoir des valeurs fortes à travers la musique. Cette année, le thème choisi est plus que jamais d’actualité : « Civisme et sécurité routière ».
Durant toute la semaine, artistes, jeunes, leaders communautaires et institutions se retrouvent autour de panels, débats et campagnes de sensibilisation. L’objectif : faire de la scène culturelle un outil de transformation sociale, dans un contexte marqué par une insécurité routière préoccupante en Côte d’Ivoire.
Mais le FEMUA, c’est aussi une fête du vivre-ensemble, un moment de partage interculturel. Chaque édition met un pays invité à l’honneur, renforçant ainsi les liens diplomatiques à travers la culture. Après le Burkina Faso ou encore le Congo, c’est cette fois la Guinée qui est célébrée, avec des prestations d’artistes guinéens, des échanges culturels et une visibilité offerte à la richesse de sa scène artistique.
Le FEMUA rayonne bien au-delà des frontières ivoiriennes, touchant toute la sous-région, et ambitionne de devenir un modèle de diplomatie culturelle africaine. Une ambition saluée par les participants et partenaires, qui voient en cet événement une plateforme panafricaine de dialogue, d’unité et de progrès.
Dans un entretien accordé à notre envoyé spécial Guillaume Thibault, Asalfo rappelle que « la musique doit aussi servir à éduquer et à rassembler ». Un pari réussi pour ce festival qui, depuis Anoumabo, fait danser et réfléchir tout un continent.