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Le PDG de Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA) s’exprimera au Congo Energy & Investment Forum (CEIF) 2025

L’engagement de la République du Congo à réduire les importations et à promouvoir l’électrification a positionné le pays à l’avant-garde d’une industrie pétrolière et gazière intra-africaine robuste. Alors que l’Afrique entreprend une approche stratégique pour harmoniser les normes sur les carburants, coordonner les réglementations régionales et développer un secteur aval inclusif, Anibor Kragha, secrétaire exécutif et PDG de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA), participera au premier Congo Energy & Investment Forum (CEIF) ce mois-ci à Brazzaville.

Avec la première turbine de 25 MW de la centrale électrique de Djeno qui devrait entrer en service en mars 2024, la République du Congo est bien placée pour moderniser son infrastructure en aval et remédier à l’insécurité énergétique dans le pays. Traditionnellement alimentée par du pétrole, la centrale – exploitée par Aksa Enerji – a été convertie au gaz naturel, qui provient des champs Marine XII et M’Boundi de la major Eni.

Le premier Congo Energy & Investment Forum, qui se tiendra du 24 au 26 mars 2025 à Brazzaville, sous le patronage du président Denis Sassou Nguesso et avec le soutien du ministère des Hydrocarbures et de la Société nationale des pétroles du Congo, réunira des investisseurs internationaux et des acteurs locaux pour explorer les opportunités nationales et régionales en matière d’énergie et d’infrastructures. L’événement explorera les derniers projets de transformation du gaz en électricité et fournira des mises à jour sur les expansions en cours à travers le pays.

La Congolaise de Raffinage (CORAF), filiale de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), exploite la seule raffinerie du Congo. Située à Pointe-Noire, la CORAF a une capacité de traitement annuelle d’un million de tonnes et raffine le pétrole brut en divers produits, notamment le gaz butane, l’essence, le kérosène, le diesel léger et le fioul lourd. Cette raffinerie répond à environ 70 % de la demande nationale en produits pétroliers raffinés. La majeure partie du pétrole brut traité à la CORAF provient du terminal de Djeno, situé au sud de Pointe-Noire, qui traite 95 % de la production pétrolière du pays. Le terminal est relié à la raffinerie par un oléoduc de 25 km.

Pour répondre à la demande intérieure croissante et réduire la dépendance vis-à-vis des importations, le gouvernement a entamé la construction d’une nouvelle raffinerie à Fouta, près de Pointe-Noire. Cette nouvelle installation, appelée Raffinerie Pétrochimique Atlantique, est développée en collaboration avec la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment, avec un investissement estimé à 600 millions de dollars. La première phase du projet vise une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an, axée sur l’essence et le diesel de haute qualité, ainsi que sur des produits domestiques tels que le GPL, le kérosène et le mazout. L’exploitation de la raffinerie pétrochimique de l’Atlantique devrait commencer d’ici la fin de l’année 2025.

Soulignant la nécessité fondamentale d’investir davantage dans les infrastructures en aval, M. Kragha a récemment indiqué que jusqu’à 60 % de la matrice énergétique africaine sera alimentée par des combustibles fossiles d’ici à 2040. En vue de réduire les importations de pétrole et de favoriser la monétisation des ressources sur l’ensemble du continent, l’ARDA a noté que l’expansion du secteur en aval nécessitera des réglementations régionales coordonnées, une tarification basée sur le marché et une concentration sur la minimisation des risques de la chaîne d’approvisionnement.

« La participation d’Anibor Kragha à l’événement inaugural du CEIF est une occasion unique d’obtenir des informations précieuses sur les efforts en cours pour moderniser les secteurs de l’énergie et de l’infrastructure au Congo. Kragha apporte une grande expertise et une perspective unique sur l’importance de la modernisation des installations en aval pour assurer la sécurité énergétique et le développement durable. Ses contributions seront déterminantes pour stimuler la croissance économique, améliorer l’accès à l’énergie et faire progresser la coopération régionale », déclare Sandra Jeque, directrice des événements et des projets chez Energy Capital & Power.

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