
Les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et occupant depuis janvier dernier les villes stratégiques de Goma et Bukavu, débuteront le 18 mars sous la médiation du président angolais João Lourenço. Un tournant majeur dans cette crise, salué unanimement par l’opposition.
Un soutien sans équivoque de l’opposition
Moïse Katumbi voit dans cette initiative une « avancée décisive » permise par l’Angola, qu’il décrit comme un partenaire « fidèle, constant et impartial ». Il plaide pour un dialogue élargi, incluant non seulement le gouvernement et les groupes armés, mais aussi l’opposition et la société civile. Katumbi encourage également l’implication des évêques catholiques et des pasteurs protestants pour un échange « inclusif, sincère et constructif », tout en mettant en garde contre d’éventuels accords politiques fragiles et illusoires.
De son côté, Martin Fayulu salue le rôle du président João Lourenço, estimant que son action « laissera une empreinte indélébile dans l’histoire africaine et la mémoire collective du peuple congolais ». Il soutient lui aussi l’initiative des leaders religieux, y voyant une « occasion décisive » pour traiter les causes profondes des crises récurrentes qui freinent la stabilité du pays.
Quant à l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, il considère les négociations de Luanda et l’initiative des évêques comme « les deux piliers essentiels » d’une solution durable pour mettre fin aux conflits persistants en RDC.