Des journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) ont adopté, à Dakar, une chartre pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en vue de promouvoir le respect des droits humains et leur autonomisation.
Cette chartre a été adoptée par 65 journalistes venus de 23 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar et ayant pris part durant trois jours à un Forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.
A travers cette charge, ils s’engagent à ‘’contribuer activement à l’élimination des stéréotypes de genre et à la construction d’une société égalitaire et équitable’’.
Lue par la journaliste gabonaise, Line Alomo, vendredi à la clôture de la rencontre, la chartre dite de Dakar engage aussi les médias membres du Remapsen à ‘’promouvoir et à protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles’’.
Ils doivent ce faisant s’abstenir de ‘’toute publication susceptible de perpétuer des violences et des discriminations fondées sur le genre’’.
‘’Les journalistes doivent exercer leur métier avec impartialité, sensibilité et respect, en veillant à ne pas exposer les victimes de violence’’, relève le texte.
En plus, ‘’les contenus médiatiques doivent valoriser les initiatives visant à autonomiser les femmes et les filles en mettant en lumière leurs résiliences, leurs réussites et leurs contributions au développement’’, poursuit la charte.
‘’Les journalistes doivent protéger l’identité et la dignité des victimes de violences, tout en évitant des détails susceptibles de nuire à leur sécurité, sauf consentement éclairé de leur part’’, ajoute le document.
Les médias et les journalistes ayant pris part au forum se sont engagés à ‘’promouvoir les droits et la dignité des femmes et des filles, à adopter un langage inclusif et respectueux dans tous les contenus médiatiques’’.
Ils promettent aussi de ‘’sensibiliser l’opinion publique sur les lois et politiques protégeant les femmes et les filles contre les violences’’ et d’’’encourager un traitement équilibré des sujets sensibles au genre’’.
Il s’agit de ‘’traiter de façon professionnelle et éthique les cas de violences faites aux femmes et aux filles en respectant la confidentialité des victimes et de leur famille et en s’abstenant de tout traitement sensationnel portant atteinte à la dignité des victimes’’.
Cette charte constitue ainsi ‘’un cadre de référence pour un journalisme respectueux et engagé dans la promotion des droits des femmes et des filles’’.
Les médias et les journalistes signataires de cette charte s’engagent à intégrer ces principes dans leurs pratiques professionnelles en veillant à promouvoir une éthique journalistique, inclusive et respectueuse des droits humains.
Le forum est organisé à l’initiative de Remapsen avec l’appui d’Onu Femmes dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, qui se déroulent du 25 novembre au 10 décembre de chaque année.
aps