Les pays développés se sont donc engagés à Bakou à financer davantage les pays vulnérables menacés par le changement climatique à hauteur d’au moins 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035. Le précédent objectif fixé en 2009 était d’atteindre 100 milliards par an en 2020. Mais le nouveau montant est loin des attentes et des besoins des pays en développement et certains, ONG ou négociateurs, estiment que ce n’est pas un triplement effectif.
Ensuite, le calcul des aides est direct et, de l’aveu d’expert, difficile à calculer tant les leviers de financements sont variés. Alpha Kaloga, négociateur guinéen, estime que l’effort direct des pays développés sera inférieur à 300 milliards de dollars. Selon son calcul, les banques multilatérales de développement seront en mesure de fournir 120 milliards de dollars en 2030 sous forme de prêts, assure-t-il.
Or l’accord incorpore une nouveauté sur la comptabilisation des aides. Harjeet Singh du Climate Action Network l’illustre avec l’exemple de la Chine. « Si la Chine fournit de l’argent via des institutions comme la Banque mondiale, cet argent sera comptabilisé. Si la Chine l’accepte », prévient-il.
Au-delà de savoir qui paie, l’une des questions principales, c’est sous quelle forme. « Il n’y a pas de démarcation claire entre la part de fonds mobilisés sous formes de subvention et la part qui sera mobilisée sous forme de prêt », relève Harjeet Singh.
Une différence qui a d’autant plus d’importance quand les pays bénéficiaires sont déjà endettés.