Afrique : les autorités traditionnelles au cœur de la bonne gouvernance
Les autorités traditionnelles jouent un rôle essentiel dans la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. Leur influence et leur légitimité leur permettent d’agir comme des intermédiaires entre les communautés et l’État, contribuant ainsi à un cadre de gouvernance plus efficace et inclusif.
En Afrique, les autorités traditionnelles ont connu des transformations majeures durant et après la colonisation. Pourtant, elles conservent une influence significative, notamment en matière de bonne gouvernance, dans les zones où l’État formel est absent. Ainsi, elles émergent comme des centres de pouvoir alternatifs dans de nombreuses régions rurales.
La question de la compatibilité entre les autorités traditionnelles et les normes de l’État moderne suscite des discussions à l’échelle du continent. Pourtant, de l’avis de certains experts, les systèmes de gouvernance traditionnels, profondément enracinés dans l’histoire africaine, conservent une importance dans la gestion des affaires publiques.
Dans de nombreuses régions d’Afrique, les autorités traditionnelles continuent d’être respectées et soutenues, jouant un rôle crucial en tant que garants de la gouvernance là où l’État moderne est absent. Au Bénin par exemple, le 4 septembre 2024, un projet de loi encadrant la chefferie traditionnelle a été voté, conformément à la Constitution qui reconnaît leur rôle de gardiennes des us et coutumes, dans les conditions fixées par la loi.
Sur le continent africain, les autorités traditionnelles, auxiliaires de l’administration, sont de l’avis de certains experts, des acteurs clés de la promotion de la bonne gouvernance. Ceci à travers leur engagement envers les communautés et leur connaissance des réalités locales. Leur capacité à faciliter le dialogue renforce les institutions démocratiques et assure une gouvernance inclusive. Les experts appellent ainsi à l’adoption de lois sur la décentralisation intégrant les chefs traditionnels, notamment au niveau local, pour mieux répondre aux besoins des populations.