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Bossangoa : Les femmes engagées en politique se mobilisent pour des élections locales inclusives

Dans le cadre des préparatifs des prochaines élections locales, la MINUSCA a réuni, le 10 avril 2025 à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, une cinquantaine de femmes engagées en politique. Cette rencontre a permis de discuter des enjeux liés à la participation féminine au processus électoral en cours, des défis que les femmes rencontrent sur le terrain politique, ainsi que des stratégies à mettre en place pour garantir leur pleine inclusion dans la gouvernance locale.

La rencontre a d’abord permis de rappeler les enjeux des élections locales, qui doivent baliser la voie pour la démocratie à la base. Elle a également été un moment clé pour souligner l’importance de la participation des femmes à ces élections, essentielle pour garantir une représentation politique inclusive et équilibrée.

La réunion a, par ailleurs, mis le curseur sur les obstacles que les femmes engagées en politique doivent surmonter. Anastasie Oniset, présidente de la Plateforme des Femmes Leaders de Bossangoa, a expliqué que « la participation des femmes est cruciale pour une représentation équitable, mais des défis majeurs persistent, tels que le manque de ressources financières pour les campagnes, la violence politique et la réticence de certains partis à nous intégrer pleinement ».

Pour surmonter ces obstacles, les femmes participantes ont proposé de mettre en place des stratégies de solidarité et d’entraide. Chantal Lydie Bria, de l’Association des Femmes Chrétiennes de Bossangoa, a précisé les actions qu’elles comptent mener : « Nous envisageons des solutions concrètes telles que la création de groupes de femmes solidaires, l’accès facilité aux financements pour les campagnes et la mise en place de réseaux de femmes candidates pour échanger des expériences et du soutien mutuel ».

Yves Niyiragira, des Affaires politiques de la MINUSCA, a, quant à lui, souligné l’importance de l’implication active des femmes dans le processus électoral, non seulement pour garantir leur représentation, mais aussi pour renforcer la paix et la stabilité dans la préfecture. « Les femmes doivent être mieux représentées dans les instances de décision politique pour contribuer à un développement durable et à la consolidation de la paix dans la région », a-t-il ajouté. Ses propos ont été soutenus par le sous-préfet de Bossangoa, Jean-Claude Bandore, pour qui « les femmes ont la capacité de changer l’avenir de Bossangoa ».

Cette réunion a donc jeté les bases d’une mobilisation féminine plus forte et plus structurée en vue des élections locales, soulignant que l’inclusion des femmes dans les processus électoraux est un facteur déterminant pour construire une société plus équitable et plus stable à Bossangoa

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