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Voici quelques échos de la 29-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).

 Entre le début des projections dans toutes les sections de l’événement, diverses activités et rencontres, voici quelques échos de la 29-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).

— MICHEL ZONGO : Le réalisateur burkinabè Michel Zongo, poursuit, avec son nouveau film documentaire ‘’L’homme qui plante les baobabs’’ (en compétition au Fespaco 2025), son regard interrogatif sur les actions de populations de terroirs ‘’oubliés’’, résilients et inscrits résolument dans la recherche de solutions face à l’absence de politiques publiques efficaces. Le documentaire met en lumière la détermination d’un homme, E Hadj Salifou Ouédraogo, 82 ans, à reverdir une zone frappée de plein fouet par la sécheresse des années 1970. Depuis 50 ans, il plante des baobabs dans son village situé à l’ouest du Burkina Faso, où il s’est installé en 1973, suscitant au début une certaine incompréhension. En un demi-siècle de travail sérieux, bien pensé, il a planté plus de 4600 baobabs qui s’étendent à perte de vue. C’est à ce combat que Michel Zongo consacre ce film de 70 minutes, relevant le souci de l’homme de faire exister ces arbres majestueux et millénaires, rares et en voie de disparition dans la savane africaine.

— SENEGAL : Le ministre sénégalais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, présente samedi à l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco au Palais des sports de Ouaga-2000, a visité dimanche matin le stand du Sénégal installé au Marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA). Elle a rencontré quelques-uns de professionnels sénégalais du cinéma présents à Ouagadougou, réitérant la volonté des autorités étatiques sénégalaises d’accompagner les acteurs du secteur. Quelque 23 films sénégalais sont présents dans la sélection officielle de cette édition, dont ‘’Demba’’, de Mamadou Dia, en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, dans la section longs-métrages de fiction.

— LIBATIONS : la traditionnelle cérémonie de libations a eu lieu dimanche matin, au lendemain de l’ouverture de l’édition 2025 du Fespaco, à la Place des cinéastes. Elle a été marquée par le dévoilement de la statue de Roger Gnoan Mbala, réalisateur ivoirien, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga en 1993 avec son film ‘’Au nom du christ’’, venue enrichir la Colonne des Étoiles, où sont immortalisés les noms des cinéastes les plus illustres, en tête desquels se trouve le Sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007). Le second acte de la cérémonie a consisté en une procession de la Place des cinéastes au siège du Fespaco où les festivaliers ont honoré la mémoire de Paulin Soumanou Vieyra, un des pionniers du cinéma africain, dont le centenaire de la naissance est célébré cette année. Stéphane, son fils, le ministre burkinabè Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, les cinéastes Gaston Kaboré et Balufu Bakupa Kanyinda, le directeur de la Cinématographie du Sénégal ont assisté à ce moment dans la cours du siège du Fespaco.

— SOULEYMANE CISSE : Depuis l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco, samedi, l’ombre du cinéaste malien Souleymane Cissé, décédé mercredi dernier à l’âge de 84 ans, plane sur les premiers actes posés pour célébrer les cinémas d’Afrique. Lors de la cérémonie d’ouverture organisée au Palais des sports de Ouaga-2000, son image est apparue à l’écran. Cissé devait présider le jury de la compétition de longs-métrage de fiction. Souleymane Cissé était l’une des figures de proue du cinéma sur le continent, primé deux fois Etalon d’or de Yennenga avec ses films ‘’Baara’’ (1979) et ‘’Finyè’’ (1983). Il laisse à la postérité un héritage inestimable avec d’autres films de renom comme ‘’Yeelen’’ (1987) et ‘’Den Muso’’ (1975). Samedi soir, au cinéma Burkina, une veillée d’hommage lui a été dédiée, ponctuée par des témoignages sur son talent, son humilité, son sens de l’anticipation, son souci de faire voir à l’écran les luttes d’hommes et de femmes pour la dignité et la préservation de valeurs positives de leurs cultures.

— SEMAINE DE LA CRITIQUE : La première édition de la « Semaine de la critique », innovation de cette 29-ème édition, s’est ouverte dimanche après-midi au siège de l’ex-Conseil économique et social, en présence du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Elle sera marquée par la projection de dix films de long-métrage (5 fictions et autant de documentaires) et couronnée par l’attribution du Prix Clément-Tapsobla, du nom d’un critique burkinabé, membre fondateur de l’Association des critiques du Burkina (ASCRIC-B) et de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC), décédé en 2020. L’objectif de cette « Semaine de la critique » est, selon le président de l’ASCRIC-B, Abraham Bayili, de ‘’donner une visibilité accrue à la critique cinématographique durant le Fespaco, à travers une programmation diversifiée et inclusive’’, de ‘’proposer une sélection originale des films d’Afrique et de sa diaspora, choisis pour leur audace artistique et leur profondeur thématique’’, de ‘’créer un espace de rencontres et de discussions entre professionnels du cinéma, critiques et spectateurs’’, de ‘’favoriser la production et la diffusion d’articles et de critiques pour enrichir le discours autour du cinéma africain’’…

aps

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