Plombée par des ventes de véhicules électriques en perte de vitesse sur l’année écoulée, l’industrie automobile allemande a connu des jours meilleurs.
Le 23 décembre, Oliver Blume, à la tête du groupe Volkswagen, a confirmé la suppression de 35 000 emplois en Allemagne d’ici 2030, sans fermeture d’usine ni aucun licenciement sec.
Alors que la nouvelle administration de Donald Trump entre tout juste en fonction, les constructeurs automobiles allemands se montrent sereins quant à l’évolution des relations marchandes avec les États-Unis, leur partenaire commercial de prédilection, réaffirmant les liens qui unissent les deux pays.
BMW et DaimlerTruck ont exprimé leur soutien général au libre-échange et leur optimisme au sujet des droits de douane, tandis que le PDG de Mercedes-Benz, Ola Källenius, a rappelé l’activité séculaire de sa firme aux États-Unis.
« Nous nous considérons comme faisant partie de la société américaine », a déclaré pour sa part Oliver Blume au journal Bild am Sonntag.
Le PDG de Volkswagen a précisé que le groupe industriel continuerait à travailler avec l’administration américaine « d’une manière qui a fait ses preuves », notamment en investissant plus de 5 milliards d’euros dans son usine de Chattanooga, dans le Tennessee, et 5 milliards d’euros supplémentaires dans une coentreprise avec le fabricant de véhicules électriques Rivian.
Mais l’entreprise pourrait être confrontée à des complications commerciales aux États-Unis : certaines de ses voitures destinées au continent américain sont produites au Mexique et pourraient donc être soumises à des droits de douane distincts au moment de leur importation aux États-Unis.
Fragilisée par sa situation économique, l’Allemagne espère le meilleur, mais se prépare aussi au pire. Dans un rapport publié le 19 janvier, l’ambassadeur allemand aux États-Unis, Andreas Michaelis, a prévenu Berlin qu’il fallait s’attendre à « une perturbation maximale, à l’effondrement de l’ordre politique établi et des structures bureaucratiques » aux États-Unis sous le