Fin des accords militaires : le Tchad et le Sénégal dénoncent les déclarations d’Emmanuel Macron
Les propos d’Emmanuel Macron sur le retrait des troupes françaises de plusieurs pays africains et sur l’« ingratitude » de certains dirigeants africains ont suscité de vives réactions au Sénégal et au Tchad.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a qualifié de « totalement erronées » les affirmations selon lesquelles des négociations auraient eu lieu pour ce retrait, précisant que la décision émanait de la souveraineté sénégalaise. Il a également critiqué le rôle historique de la France en Afrique, l’accusant d’avoir contribué à des déstabilisations, notamment en Libye.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a dénoncé une « attitude méprisante » d’Emmanuel Macron envers l’Afrique, rappelant les sacrifices de l’Afrique pour la France lors des guerres mondiales. Il a aussi critiqué la présence française, limitée selon lui à des intérêts stratégiques sans bénéfices durables pour le peuple tchadien.
Le Tchad poursuit le retrait progressif des troupes françaises, avec un départ total prévu pour fin janvier 2025, conformément à une décision souveraine prise par Ndjamena.
Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France.
Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur… pic.twitter.com/kNrBtkEGE0
— Ousmane Sonko (@SonkoOfficiel) January 6, 2025