21 juillet et 2 août 2024 : deux dates à retenir dans la campagne présidentielle américaine 2024, décidément pas comme les autres. Le 21 juillet, Joe Biden, dont l’état de santé était au cœur des questionnements depuis des mois, annonçait son retrait de la course. Douze jours plus tard, le 2 août, sa vice-présidente Kamala Harris était assurée de devenir la candidate démocrate, avant d’être officiellement investie par son parti trois semaines plus tard.
Ces événements ont tout changé dans les sondages : depuis le 5 août, Kamala Harris – qui était testée depuis début juillet dans les sondages face à Donald Trump – a pris le dessus sur l’ancien président dans les intentions de vote, selon les dernières moyennes des sondages publiés aux États-Unis calculées par le site RealClearPolitics.com.
Kamala Harris a regagné des points dans des groupes traditionnellement démocrates qui commençaient à échapper à Joe Biden, à savoir les jeunes, les femmes ou encore les Latino-Américains, un électorat clé. Mais l’écart national avec le républicain reste toutefois limité :
D’autant que, si plus de 200 millions d’électeurs sont appelés à voter à la présidentielle américaine de novembre, cette élection risque de se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près, dans une poignée d’États particulièrement disputés : la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie, la Caroline du Nord, l’Arizona et le Nevada.
Contrairement aux États acquis à la cause des démocrates, comme la Californie ou New York, ou des républicains, tels que l’Alabama ou le Wyoming, ces sept territoires ne penchent pas clairement pour un parti ou un autre. Les Américains les qualifient de swing states, que l’on peut traduire par « pivot » en Français.