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Sénégal: le bras de fer entre la presse privée et les autorités continue

Le conseil des éditeurs et diffuseurs de presse (CDEPS) a tenu une conférence ce mercredi 21 août 2024 à la maison de la presse Babacar Touré. Ils réagissaient aux dernières déclarations du ministre de la communication qui pointait du doigt la situation fiscale des médias et la mauvaise gestion du fond d’appui et de développement de la presse.

Les patrons de presse ont réagi après plusieurs déclarations des nouvelles autorités dans un contexte assez tendu entre la presse et l’État. Le dernier épisode en date est le communiqué du conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Il a rappelé lundi aux éditeurs, distributeurs et diffuseurs que « l’exercice de toute activité […] de services de communication audiovisuelle quelle que soit la technologie utilisée est subordonné à une autorisation. »

Le CNRA leur laisse alors un délai maximum de 30 jours pour se conformer à la réglementation afin de pouvoir exercer ou continuer d’exercer valablement. Une façon de mettre de l’ordre dans le secteur alors que quelques jours plus tôt, le ministre de la communication avait lancé un nouveau site officiel sur lequel toutes les entreprises médiatiques devront s’inscrire. Le but affiché : que les autorités réalisent une cartographie du secteur pour mieux le soutenir.

Une situation intenable selon la presse privée

Ce même ministre s’est attiré les foudres des entreprises de presse après avoir pointé du doigt leur situation fiscale et la gestion du fonds d’appui et de développement de la presse. Pourtant, lors du conseil des ministres de la semaine dernière, le président Bassirou Diomaye Faye avait essayé de faire baisser les tensions en appelant « à un dialogue rénové avec la presse nationale. »

Les patrons de presse dénoncent une situation économique et financière difficile qui les empêchent de payer les salaires de leurs employés et qui pousse même certains à mettre la clé sous la porte. Ils sont indignés depuis que le nouveau gouvernement a réclamé le paiement des arriérés d’impôts, une dette fiscale que l’ancien président Macky Sall avait promis d’effacer jusqu’en décembre 2023. Mais ils dénoncent aussi la fermeture des comptes bancaires. Une situation qui les avait poussé à décréter une journée sans presse le 13 août 2024.

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