Joe Biden se retire de la course à la présidentielle
Qui pour remplacer Joe Biden à l’élection présidentielle de 2024 ?
Joe Biden, qui vient de jeter l’éponge, a annoncé dimanche soutenir sa vice-présidente Kamala Harris pour devenir la nouvelle candidate démocrate à l’élection de novembre, un remplacement naturel mais pas automatique. Tour d’horizon des noms qui circulent.
Pionnière en série, cette fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne a été la première femme et première personne noire à devenir procureure générale de Californie, puis la première sénatrice originaire d’Asie du Sud.
Certains progressistes lui reprochent toutefois d’avoir puni durement les petits délits, ce qui a touché surtout les minorités.
La vice-présidente de 59 ans souffre par ailleurs d’une cote de popularité en berne, ce qui pourrait pousser les démocrates à se rallier autour d’un autre candidat.
Aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. C’est pourquoi le nom du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, était, avant l’annonce du retrait, lui aussi évoqué avec insistance.
Le démocrate de 56 ans, ancien maire de San Francisco, dirige depuis cinq ans l’Etat le plus peuplé du pays, faisant de la Californie un sanctuaire pour le droit à l’avortement.
Si l’homme à la mèche bien peignée a continué de soutenir Joe Biden ces dernières semaines, il n’entretient qu’un mystère relatif sur ses ambitions présidentielles.
Le gouverneur a récemment multiplié les déplacements à l’étranger, fait diffuser sans retenue des spots publicitaires vantant son bilan et a investi des millions de dollars dans un comité d’action politique, alimentant les spéculations sur une candidature en 2028. Ou dès 2024?
Gretchen Whitmer
Autre candidate possible des démocrates: la gouverneure Gretchen Whitmer.
Cette responsable de 52 ans dirige le Michigan, qui compte à la fois une forte population ouvrière et d’importantes communautés noires et arabes — autant d’électorats que Joe Biden peine actuellement séduire.
Farouche opposante de Donald Trump, elle est connue pour avoir été la cible d’un projet d’enlèvement par une milice d’extrême droite.
L’Etat qu’elle dirige sera l’un des plus disputés pour la présidentielle de novembre un argument fort, d’après ses partisans, pour la nommer comme candidate du parti.
Josh Shapiro
A 51 ans, le gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro est à la tête du plus gros « swing state », à savoir un Etat à la couleur politique fluctuante selon les élections et qui jouera un rôle décisif en novembre.
Avant d’accéder à ce poste en 2022, en battant très nettement un concurrent de la droite radicale soutenu par Donald Trump, il avait été élu à deux reprises procureur général de Pennsylvanie.
Dans cette fonction, le responsable a dénoncé des agressions sexuelles commises par des prêtres catholiques contre des milliers d’enfants, et poursuivi le laboratoire Purdue, fabricant du puisant opiacé OxyContin.
Orateur efficace et centriste affirmé, Josh Shapiro s’est donné pour slogan de gouverneur: « Get shit done », que l’on peut traduire, très librement, par: « Faire avancer le bordel ».
Les autres
Les noms des gouverneurs de l’Illinois, J.B. Pritzker; du Maryland, Wes Moore; et du Kentucky, Andy Beshear; circulent aussi, mais leurs chances paraissent pour l’heure plus limitées.
Tout comme celles de la sénatrice Amy Klobuchar ou du ministre des Transports Pete Buttigieg — tous les deux anciens candidats à la présidentielle de 2020.