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Tchad: un nouveau gouvernement restreint mais ressemblant au précédent

Au Tchad, la Ve République a son premier gouvernement : après la prestation de serment de Mahamat Idriss Déby à la présidence, jeudi 23 mai, et la nomination dans la foulée d’Allamaye Halina à la primature, la nouvelle équipe a été annoncée ce lundi après-midi par le secrétaire général de la présidence.

Avec 35 membres – 27 ministres et huit secrétaires d’État –, ce gouvernement du Tchad en compte sept de moins que le précédent : 21 ont déjà occupé une fonction ministérielle, la plupart étaient de l’équipe sortante. Justice, administration du territoire, sécurité publique ou infrastructures : l’épine dorsale ne change pas, l’enseignement supérieur non plus avec Tom Erdimi.

Parmi les six personnes à faire leur première entrée : le conseiller à la présidence et ancien gouverneur de l’Ennedi Est, Issakha Malloua Djamous, succède à Dago Yacoub à la Défense. Un poids lourd quitte l’équipe : le chef de la diplomatie Mahamat Saleh Annadif, en accord avec sa volonté, selon certaines indiscrétions. Pour le remplacer, c’est un autre ancien qui prend du galon : Abderramane Koullamalah devient ministre des Affaires étrangères tout en demeurant porte-parole du gouvernement. Maître dans l’art de la négociation, il pourrait donner une impulsion plus offensive à la diplomatie tchadienne.

Un « gouvernement de remerciement »

L’Économie est rattachée aux Finances sous la houlette de Tahir Hamid Nguilin, une des chevilles ouvrières de la campagne présidentielle du chef de l’État. À l’Éducation, c’est un ancien secrétaire d’État, Mamadou Gana Boukar, qui revient avec une promotion dans ce qui ressemble à un « gouvernement de remerciement », selon un analyste.

Sans surprise, les trois ministres proches de Succès Masra, qui avaient intégré le gouvernement de transition à ses côtés début janvier, n’ont pas été reconduits dans la nouvelle équipe.

Avec donc une ouverture très limitée, Mahamat Deby fait le choix de la continuité quitte à décevoir les partis de sa coalition ou ceux qui attendaient un renouvellement dans l’exécutif et qui devront reporter leurs espoirs sur les législatives qui pourraient se tenir avant la fin de l’année.

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