Les premiers pourparlers sur le climat au Rwanda : l’accent est mis sur l’exécution
Le ministère de l’Environnement du Rwanda et l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Kigali ont organisé les premiers Kigali Climate Talks, qui visaient à catalyser les discussions sur l’action climatique au Rwanda en mettant l’accent sur l’amélioration de l’exécution des stratégies climatiques ambitieuses du Rwanda et de ses engagements climatiques mondiaux. Cette initiative a été lancée le 9 mai 2024.
Cet événement inaugural a réuni des représentants du gouvernement, de la société civile, du monde universitaire, du secteur privé, des jeunes et des partenaires de développement afin de partager les meilleures pratiques, de relever les défis et de trouver des solutions pour accélérer l’action climatique.
L’Allemagne et le Rwanda sont de solides alliés dans les efforts climatiques et environnementaux. Les négociations sur le climat de Kigali complètent le partenariat Rwanda-Allemagne pour le climat et le développement, qui promeut l’atténuation, l’adaptation, le développement urbain durable et la recherche sur le climat.
Le Rwanda reste attaché aux objectifs climatiques énoncés dans l’Accord de Paris. Le pays prend des mesures agressives en faveur du développement durable, visant à devenir une économie développée, neutre en carbone et résiliente au changement climatique d’ici 2050.
Les négociations sur le climat de Kigali offrent une excellente occasion d’examiner le plan d’action climatique du Rwanda, les CDN et les mesures visant à accroître la mise en œuvre et l’ambition.
La ministre rwandaise de l’Environnement, Jeanne d’Arc Mujawamariya, a souligné la nécessité d’une collaboration et d’un dialogue inclusif dans la lutte contre le changement climatique. En effet, l’action communautaire est essentielle pour atténuer et s’adapter à ses effets.
Elle a déclaré : « La lutte contre le changement climatique nécessite une collaboration entre toutes les nations et organisations. Un dialogue inclusif, solide et ouvert est un ingrédient important de nos efforts communs pour atténuer les changements climatiques et nous y adapter.
Elle a ajouté : « Le changement climatique nous affecte tous. Si nous voulons préserver le bien-être des citoyens et de nos économies, nous devons nous attaquer à l’impact du changement climatique par le biais de nos programmes de développement. C’est pourquoi le gouvernement du Rwanda a choisi de poursuivre une approche de croissance verte pour le développement durable.
Elle a souligné que les considérations climatiques ont été intégrées dans les politiques, stratégies et plans sectoriels. Il s’agit d’une approche pangouvernementale et pansociétale.
La CDN du Rwanda comprend des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 38 % d’ici 2030 et d’amélioration de la résilience grâce à des solutions fondées sur la nature. Le gouvernement a l’intention d’investir un total de 11,04 milliards de dollars (14 000 milliards de francs rwandais) pour atteindre cet objectif. Cependant, l’exécution nécessite non seulement des ressources financières, mais aussi des capacités et des exigences technologiques, y compris la recherche et le développement qui appuient des décisions fondées sur des données probantes.
En attendant, certains projets en cours comme TREPA, COMBIO, DeSira et AREECA contribuent de manière significative à la mise en œuvre des CDN au Rwanda.
Par exemple, le projet TREPA se concentre sur la promotion de pratiques de gestion durable des terres, ce qui contribue directement à la mise en œuvre des CDN du Rwanda en aidant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la séquestration du carbone.
Dans une autre intervention, en renforçant la conservation de la biodiversité à base communautaire grâce au projet COMBIO, le Rwanda sera en mesure de protéger ses ressources naturelles et ses écosystèmes, qui sont essentiels à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique.
En outre, le projet DeSIRA améliore la résilience des moyens de subsistance des agriculteurs au changement climatique en introduisant des techniques agroforestières intelligentes face au climat, qui non seulement aident les agriculteurs à s’adapter aux conditions climatiques changeantes, mais contribuent également à la séquestration du carbone.
Le projet AREECA joue également un rôle essentiel dans la restauration des paysages forestiers à grande échelle en Afrique, y compris au Rwanda. En restaurant les forêts et les paysages dégradés, ce projet contribue non seulement à la mise en œuvre de la CDN du Rwanda en améliorant la séquestration du carbone et la conservation de la biodiversité, mais aussi en améliorant les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent de ces forêts pour leur subsistance.
En outre, d’autres projets tels que Green Gicumbi et Green Amayaga se concentrent également sur le renforcement de la capacité d’adaptation des communautés rurales vulnérables au changement climatique par le biais d’une série d’interventions différentes.
L’ambassadrice d’Allemagne au Rwanda, Heike Dettmann, a souligné que les négociations sur le climat de Kigali sont une excellente plate-forme pour évaluer les progrès, améliorer les bonnes pratiques et identifier des solutions créatives pour une action climatique efficace.
Elle a déclaré que les Pourparlers de Kigali sur le climat faciliteront tous les sujets dans le contexte général de la résilience climatique internationale, un nouveau format sur la politique climatique mondiale et l’action nationale.
Elle a également noté qu’il est nécessaire de tenir des pourparlers sur le climat pour mieux faire face aux défis climatiques qui touchent certaines régions du Rwanda.
L’événement a permis de partager les progrès du Rwanda dans la mise en œuvre de ses contributions déterminées au niveau national, où le cadre de collaboration entre l’Allemagne et le Rwanda et les pourparlers de Kigali sur le climat sont des manifestations concrètes.