Le Conseil européen appelle à un cessez-le-feu durable. Il demande qu’un accès complet et sécurisé soit donné aux convois humanitaires. Vingt-six pays sur les 27 de l’Union européenne ont réclamé une « pause humanitaire immédiate » à Gaza, au moment où l’armée israélienne dit préparer une offensive dans le sud du territoire palestinien, a indiqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Dans des conclusions adoptées jeudi soir, le Conseil européen en a appelé à « une pause humanitaire immédiate menant à un cessez-le-feu durable » à Gaza, ainsi qu’à la libération de tous les otages détenus par le Hamas et à la fourniture d’aide humanitaire. Il demande aussi expressément à Israël de ne pas entreprendre d’opération terrestre à Rafah, où s’entassent plus d’un million de réfugiés, alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, réaffirme régulièrement son intention de le faire.
Les Vingt-Sept sont finalement parvenus à parler d’une seule voix, alors que le Conseil européen ne s’était plus exprimé sur cette guerre depuis qu’il a souligné, en octobre, le droit d’Israël à se défendre après les attaques terroristes qui ont déclenché l’offensive de Tsahal.
Charles Michel avait remis le sujet à l’agenda alors que dans l’intervalle, près de 32.000 civils ont perdu la vie dans l’enclave, tués par l’offensive israélienne et les pénuries qu’elle a provoquées. Avec les conclusions adoptées jeudi soir, les Vingt-Sept adoptent une position proche de celle affichée par la Belgique fin 2023 – « on était assez seuls à ce moment-là », a observé Alexander de Croo à l’issue de la réunion.
Mouhamadou Moustapha Thiam
afripresse.com