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Déclaration de Candidature Election Présidentielle 2024 de Mouhamed Sambou, président du Grand Mouvement la Relève

La situation préoccupante dans notre pays, le Sénégal, exige que chacun d’entre nous prenne conscience de sa gravité. Il ne suffit pas de l’effleurer du regard ; au contraire, nous devons la confronter, la vivre pleinement, en prendre acte et nourrir une pensée positive quant à notre capacité à trouver de l’espoir pour un lendemain meilleur. Notre défi consiste à cela. Même si nous traversons parfois des crises, des moments de tension, des épisodes de violence, et surtout une incertitude persistante concernant l’avenir de notre nation, le Sénégal.

Je suis convaincu que le meilleur reste à venir, car le Sénégal n’a pas encore exploité pleinement tous ses atouts : le dynamisme de sa jeunesse, le dévouement, l’éclat et l’intelligence des femmes et des hommes, et surtout l’engagement de la Diaspora sénégalaise.

Cependant, cet espoir ne peut être incarné par ceux qui ont déjà exercé des responsabilités au sein de l’État, que ce soit de près ou de loin. Il est évident que cette vision du futur ne peut en aucun cas être guidée par les mêmes individus ni les mêmes visages qui ont façonné notre nation depuis son indépendance.

Le défi le plus urgent est la réconciliation de tout le pays à la suite de certaines dérives observées au niveau des peuples, des ethnies, des races et des régions. Le Sénégal est un pays indivisible, uni par sa devise « Un peuple, un but, une foi », et il est essentiel de préserver cette unité. Le mélange des cultures, l’incarnation du temporel et du spirituel constituent le charme et l’originalité qui rendent notre pays spécial, célèbre et distingué à travers le monde….

Le Sénégal a déjà prouvé dans certains domaines, tels que le sport, qui constitue le domaine par lequel le peuple semble être uni. Il a été prouvé que nous pouvons nous élever parmi les premiers pays du football dans le monde. Je suis intimement convaincu que nous pouvons réaliser cela dans tous les autres domaines, que ce soit sur le plan politique ou économique.

Les modèles de gouvernance actuels ont montré leurs limites. Il est de plus en plus difficile d’ignorer les lacunes dans l’administration, la gestion et la gouvernance de l’État. Les méthodes et les modèles de fonctionnement demeurent inchangés à tous les niveaux, au sein des services publics, de la primature à la présidence.

Au niveau du système judiciaire, le mode de fonctionnement est obsolète, et le traitement des dossiers ainsi que la convocation des avocats pour les plaidoiries dans les tribunaux sont problématiques. S’y ajoute l’opacité dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

Voici en résumé, les échecs de nos dirigeants : conformisme, complexité, hésitation, peur du risque, et délégation généralisée des responsabilités. Ces échecs successifs ont rendu le peuple plus exigeant, réclamant davantage de liberté et d’indépendance dans ses choix.

Je souhaite le progrès pour tous, car le Sénégal incarne avant tout, un projet visant l’émancipation des individus, la libération des contraintes initiales, et offre des opportunités pour tous.

Cependant, le Sénégal a entamé très timidement le chemin vers l’émergence. Les doutes persistent depuis 63 ans, et nous n’avons pas réussi à résoudre le problème du chômage de masse.

Les divisions internes, allant jusqu’à des fractures récentes, figent le Sénégal en raison des corporatismes qui perdurent. Notre nation ne tient plus ses promesses à ses enfants, et nous sommes désormais dans une ère nouvelle, marquée par la mondialisation, la technologie et les réseaux sociaux, qui mettent en lumière les conflits géopolitiques, le terrorisme et la crise démocratique des sociétés occidentales.

Les doutes qui s’installent au cœur de nos sociétés sont les symptômes d’un monde en pleine mutation. Cette grande transformation que nous vivons nécessite des réponses différentes, avec de nouvelles personnes, de nouvelles idées, approches, démarches, méthodes et de nouveaux visages, car celles actuelles ne font qu’accroître nos incertitudes et nos doutes.

Nous ne pouvons plus nous contenter de nous plaindre et de critiquer les régimes successifs. Cette grande mutation a des aspects tragiques, mais elle offre également des opportunités que nous devons saisir. Nous ne pouvons plus demander continuellement au peuple de fournir des efforts incessants. Nous devons tous regarder en face cette vérité et discuter de ces grandes

transformations, afin que personne ne les ignore. Ensemble, nous devons travailler pour relever tous les défis. Le chemin sera long, mais les Sénégalais sont conscients des nouvelles exigences de notre époque.

Souvent, ils le sont plus que leurs gouvernants, étant moins conformistes et moins attachés aux idées toutes faites qui n’apportent rien d’autre que du confort intellectuel en politique face à ces défis. Notre système politique est dépassé, archaïque et démodé. Quand je dis cela, c’est un constat, basé sur les nombreux voyages et les rencontres avec la population, ainsi que sur les retours d’expérience que je partage avec vous.

Les logiques politiques, les structures politiques et le pouvoir absolu incarné par un régime hyperprésidentiel entravent notre progression. Plus profondément, j’ai pu constater la fragilité de notre système politique, qui empêche les idées majoritaires de prospérer sous prétexte que les partis traditionnels préservent leurs intérêts au détriment du bien commun et du destin de notre nation.

Ces derniers mois, j’ai pu expérimenter les conséquences de la résistance aux règles dépassées et claniques d’un système politique devenu le principal obstacle à la transformation de notre pays.

Je connais les coûts de ces pratiques et cela me motive davantage à persévérer, car je condamne ces pratiques et je me bats de toutes mes forces contre elles. Elles sont le frein qui a maintenu notre pays dans plus de 63 années de pauvreté, d’immobilisme et de stagnation.

Je suis convaincu que le peuple sénégalais peut nous conduire vers l’émergence grâce au dynamisme de sa jeunesse, à la vertu des hommes, au courage des femmes et surtout à l’engagement de la diaspora.

J’ai pleinement confiance au peuple pour marquer le début d’une rupture sans précédent. Pour ce faire, je suis convaincu que notre pays a la force, le ressort, l’envie d’avancer parce qu’il a l’histoire et le peuple pour cela parce que, le Sénégal a toujours été un pays stable, de sécurité avec une démocratie avérée dans la sous-région.

L’histoire, la culture, la religion constituent le socle de stabilité de l’état qui a conduit à plusieurs reprises l’apaisement dans les moments de chavirement politique et démocratique.

Nos vaillants guides religieux ont déjà montré la voie d’une capacité de résilience, d’organisation, et d’élaboration de stratégies qui ont permis le rayonnement du Sénégal à travers le monde.

Le Sénégal peut réussir, car il existe déjà des milliers de regroupements de femmes, d’associations de jeunes et de femmes, ainsi que des milliers de groupements d’intérêt économique qui accomplissent un travail extraordinaire souvent dans l’ombre, principalement dans le secteur informel, avec des ressources limitées et peu d’accompagnement, voire aucun.

Je propose d’institutionnaliser ces associations à l’échelle nationale et internationale. Je les encouragerai à se fédérer et à se confédérer afin de bénéficier d’un soutien continu de l’État.

Pour les petites et moyennes entreprises ainsi que les groupements d’intérêt économique, je mettrai en place des comités pour faciliter la création de consortiums d’entreprises afin d’atteindre une échelle industrielle et de bénéficier du soutien de l’État ou de partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Nous devons agir en innovant, en créant, en trouvant des solutions, au lieu de théoriser des solutions comme c’est souvent le cas dans le paysage politique. La solution est en nous. Elle ne dépend pas d’une liste de propositions qui seront oubliées le lendemain, qui changeront parfois même pendant la période électorale et qui ne seront pas appliquées. Elle se réalisera de manière différente grâce à une profonde révolution démocratique.

Cette révolution démocratique prendra du temps, mais elle est uniquement tributaire de notre unité, de notre courage et de notre volonté collective. C’est à cette révolution démocratique que je crois, celle qui guidera le Sénégal et l’Afrique vers un avenir meilleur.

Nous conduirons ensemble notre propre modèle plutôt que de le subir, c’est un modèle de management moderne, agile, habile et démocratique que nous avons préparé durant ces derniers mois avec le Grand Mouvement la relève. Je crois très profondément que tout est possible et c’est pourquoi je veux porter l’optimisme de la volonté. Le Sénégal n’est pas un gâteau à partager, elle a surmonté tant d’épreuves redoutables, la seule force dont nous pouvons, dont nous devons nous réclamer c’est la force du Sénégal et la force des Sénégalais.

C’est celle-là qui doit nous guider dans quelques mois à l’occasion de l’élection présidentielle une opportunité qui nous est offerte, celle de refuser la continuité d’un système amorphe, en dérive, en perte de valeur pour l’opposer à une réelle rupture, une véritable alternative et enfin une alternance en février 2024.

En ce qui concerne l’entrepreneuriat et les entreprises, il est essentiel d’accorder une place prépondérante au secteur privé. La loi sur le contenu local sera appliquée dans sa plénitude, et le patronat sera invité à réinventer un fonctionnement plus dynamique et moderne.

Je propose un soutien aux entreprises compétitives pour les accompagner dans leur processus d’industrialisation. L’État élaborera un plan d’appui aux entreprises qui se regroupent en consortium pour les aider à mieux pénétrer le marché national puis international.

Pour y arriver, la responsabilité du président de la République est immense. J’en suis pleinement conscient. Un président n’est pas simplement investi d’une action, il porte aussi de manière moins visible les valeurs de notre pays, la continuité de son histoire et de manière cachée la vigueur d’une République.

Je mesure cela, je suis prêt, c’est pourquoi je suis candidat à la présidence de la république parce que je crois plus que tout que nous pouvons réussir que le Sénégal peut enclencher le processus de l’émergence.

Ce n’est pas une fatalité en soi ni de l’utopie. Je ne me suis pas levé un matin pour prétendre être à la Haute magistrature, la décision de me présenter à la plus haute charge de la république est le fruit d’une conviction intime, d’un parcours du Sénégal à l’Europe en passant par des pays qui ont marqué ma compréhension sur l’exigence des enjeux économiques, politiques et sociaux qui m’ont inculqué le sens de l’histoire et d’une conscience aigüe des réalités actuelles.

J’ai eu à exercer dans des domaines vastes et variés en entreprise avec des responsabilités qui m’ont permis de s’élever d’un point de vue personnel par les rencontres, les partages d’expérience et surtout par les nombreux défis relevés.

Dans le domaine public, la participation active au sein des associations a suscité en moi l’énormité des besoins à combler pour renforcer les politiques mises en place.

S’agissant de la coopération au développement des partenaires bilatéraux accompagnateurs des projets dans les secteurs prioritaires, cela m’a permis de cibler les objectifs de développement durable de façon concrète et s’imprégner des relations qui pourraient accélérer et accroître les impacts positifs sur la société sénégalaise.

Tous ces engagements y compris l’engagement en politique m’ont conduit à franchir le cap, le saut pour un espoir tant attendu depuis plus de 63 ans après l’indépendance.

Mon objectif est de propulser le Sénégal hors de la catégorie des pays les moins avancés. Nous y parviendrons en plaçant le capital humain au cœur de nos missions souveraines. Il s’agit de restaurer toute la dignité de l’homme, de faire en sorte qu’il soit pleinement capable et de réduire les possibilités d’excuses. Nous ne laisserons plus de place à l’incertitude, à l’angoisse, à l’anxiété, au doute et au manque de confiance en soi.

Ensuite, nous devrons réformer tous les obstacles, la lourdeur des procédures, la lenteur des services administratifs, et réduire au maximum le népotisme et la corruption. Le développement viendra ainsi renforcer les fondamentaux attribués à chaque individu en matière de renforcement de capacités, en offrant la possibilité de répondre à ses besoins grâce aux réformes, lui permettant de prospérer dans le cadre de ses activités entrepreneuriales ou professionnelles.

Le Sénégal a le potentiel de réussir. Je suis profondément convaincu qu’avec les ressources humaines, les ressources naturelles, le climat, la jeunesse et la position géographique dont dispose le Sénégal, nous avons des atouts favorables encore inexploités. Cela est dû au manque jusqu’ici d’un leadership indépendant et décomplexé, se détachant de la domination politique sur toutes les actions et décisions spécifiques.

Nous n’avons pas encore de propositions de solutions concrètes applicables avec un modèle réaliste adapté à notre époque et surtout à un contexte géopolitique à prendre en considération. Nous n’avons pas encore de leader qui ose prendre des risques avec courage, en empruntant le chemin de l’intégrité et des choix gagnants pour l’intérêt général. C’est pourquoi je présente ma candidature sous le signe de l’espérance. La rupture est possible, le changement est possible, la transformation est possible.

Pour ce faire, je m’engage à garantir la paix, la stabilité et surtout la sécurité. Nous renforcerons les relations de bon voisinage car cela est une condition sine qua non pour favoriser les échanges commerciaux et les coopérations fructueuses.

Malgré les crises qui secouent certains pays du continent africain, je suis convaincu qu’il n’existe aucune fatalité et que toutes ces crises doivent être gérées par les Africains en affrontant les réalités. Malgré les discours de repli, de découragement et de dénonciation du continent africain, je fais partie de ceux qui croient que malgré toutes ces péripéties, l’Afrique avance, certes timidement, mais elle progresse. Le processus d’indépendance et de liberté est enclenché, illustré par l’autofinancement de l’Union africaine à hauteur de 67%.

En plus de cela, diverses initiatives sont créées, comme l’Alliance politique africaine (APA), une plateforme de réflexion axée sur une stratégie de lutte contre le terrorisme, la position de l’Afrique dans la géopolitique, la diplomatie mondiale et la promotion de la production locale. L’Afrique avance à son propre rythme, distinct de celui de l’Europe, des États-Unis ou de l’Asie.

Nous devons être fiers de notre Afrique et ne laisser personne nous diviser, nous distraire ou nous faire croire qu’une partie de l’Afrique en crise paralyse tout un continent immensément riche. Malgré la forte couverture médiatique de ces crises, c’est en Afrique que la croissance est la plus forte.

L’Afrique a su intégrer au mieux l’avènement des technologies de communication et de l’information. Cette Afrique, dont la démographie est un atout considérable, notamment sa jeunesse représentant plus de 60%, est en constante évolution. Je suis profondément convaincu qu’il suffit d’un déclic avec un leadership remarquable pour relever tous les défis, dont le plus pressant est le chômage en Afrique et particulièrement au Sénégal.

Le taux d’employabilité est tellement faible que de nombreux jeunes prennent des risques en optant pour l’immigration illégale, entraînant ainsi des pertes de vies tragiques. Comment en sommes-nous arrivés là, et que pouvons-nous faire pour changer cette situation ?

La mort est devenue de plus en plus banalisée au Sénégal. Pourtant, ces jeunes ont la possibilité et l’opportunité d’avoir une vie décente et réussie. Cela est envisageable grâce au travail, à la formation professionnelle et à une volonté inébranlable de créer un environnement favorable à l’individu.

Le travail doit être revalorisé par une augmentation significative du revenu minimum. Les cotisations pour les pensions seront également revues à la hausse. La protection des travailleurs sera renforcée par des inspections du travail plus rigoureuses et l’application stricte des réglementations par les employeurs pour éviter les abus tels que les prolongements excessifs de stages, les salaires impayés et les cotisations de pension non versées.

Pour réussir la transition vers une économie et une société différente, afin d’accompagner cette transformation climatique et énergétique, l’éducation joue un rôle crucial. Elle se fera grâce à la jeunesse. Je sais que beaucoup se demandent si c’est possible. Oui, c’est tout à fait possible.

Il est crucial de faire confiance à cette jeunesse bien formée, multidimensionnelle, expérimentée, compétente, rigoureuse, empathique, méthodique, organisée, transparente et performante. Ce sont eux qui vont conduire le changement vers une économie plus dynamique et vers une société plus équitable. Investir dans leur potentiel est un investissement dans un avenir prospère et durable pour le Sénégal et pour l’Afrique tout entière.

En ce qui concerne la diaspora, je suis profondément convaincu que la diaspora peut être un vecteur de développement, grâce à son expérience dans des modèles de développement déjà expérimentés, à la qualité de ses ressources humaines, aux fonds mobilisés en apport local et surtout à l’expertise et à l’expérience acquise au sein des associations et organisations œuvrant pour le bien des ressortissants. L’étape cruciale consistera, pour toute organisation, à trouver le cadre idéal pour formaliser, normaliser et finalement fédérer ou confédérer les ressources en vue d’une meilleure optimisation.

Je veux un Sénégal qui croit en lui, qui prend des risques mesurés, qui offre l’espoir.

Je veux un Sénégal où chacun peut choisir sa voie en respectant celle de son prochain.

Je veux un Sénégal qui prend en compte les plus méritants et qui protège les plus faibles, j’ai pour cela une confiance indéfectible en vous les Sénégalais.

Le principal enjeu de notre action est de rassembler tous les Sénégalais.

La transformation que nous voulons pour notre pays n’est pas un combat contre un individu ou contre un camp quelconque. Il s’agit d’un combat pour nous tous, pour nos enfants, bref pour l’intérêt général.

Ce combat, nous le conduirons ensemble ; il s’agit d’une révolution pacifique, démocratique que nous allons mener ensemble, avec vous.

Eh bien, pour le réussir, j’en appelle à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté, j’en appelle à toutes celles et à tous ceux qui dans notre pays font foi à la réconciliation, à la stabilité, à la sécurité, à la liberté et au progrès.

J’en appelle à toutes celles et à tous ceux qui ne veulent pas simplement guetter dans la pénombre une lueur d’espérance mais qui veulent incarner cette espérance. C’est cela notre vocation profonde.

Vive la république et vive le Sénégal !

 

Mouhamed Sambou

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