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« Comment la France a perdu le Sahel » : du Niger au Mali, en passant par le Burkina Faso

Après le coup d’État qui a renversé le président du Niger, Mohamed Bazoum, le 26 juillet, la une du journal Le Monde se demande « comment la France a perdu le Sahel », faisant aussi référence au Mali et au Burkina Faso. La rentrée scolaire est également à la une de la presse française, mais aussi anglo-saxonne.

« Comment la France a perdu le Sahel »
C’est Le Monde qui pose cette question – vous aurez d’ailleurs remarqué que ça n’est pas « est-ce que la France perdu le Sahel », mais bien « comment la France a perdu le Sahel » . Le journal du soir sous-titre « du Niger au Mali en passant par le Burkina Faso, les coups d’État survenus depuis 2020 marquent une rupture profonde ».

Dans les pages intérieures, on y voit une carte, très complète, qui illustre à la fois l’histoire de la présence en Afrique de l’ouest, ses activités actuelles militaires et économiques, celles des puissances rivales – la Chine et les États-Unis, et enfin l’implantation des mouvement jihadistes.

L’analyse signée Christophe Châtelot replace d’abord le contexte : coups d’États au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, et enfin au Niger, discours dénonçant le « néo-colonialisme » français, influence russe, avant de décliner la réponse à la question-titre en deux volets.

Le volet militaire, et l’opération Barkhane, la « grande erreur stratégique de l’Élysée »pour le chercheur Marc-Antoine Pérouse de Montclos. Pour Le Monde, « Barkhane » marque un changement d’échelle, sans avoir les moyens de ses ambitions.

Ensuite, le volet politico-diplomatique : la « France gardienne des valeurs démocratiques ». Et pourtant, elle brouille ce message par « son positionnement à géométrie variable vis-à-vis des putsch ». Le journal cite ce ministre ouest-africain : « Nous comprenons que la diplomatie comporte une dose de realpolitik, mais l’attitude de donneur de leçons démocratiques ne passe plus ».

Le Figaro, lui aussi, affiche la situation au Sahel en Une : « Expiration de l’ultimatum au Niger : le bras de fer entre Paris et la junte continue », avec un retour sur un week-end de manifestations contre la présence française au Niger.

Hassoumi Massoudou, ministre des Affaires étrangères du président Bazoum, était l’invité de France 24, dimanche. Son interview est à revoir sur le site internet de France 24.

« Abayacadabra »
Ce lundi marque la rentrée scolaire en France. Le Figaro consacre également sa Une au sujet : « Abaya à l’école : une rentrée sous haute surveillance », et sous-titre : « l’application des tenues religieuses à l’école décidée par Gabriel Attal s’annonce difficile ».

Libération de son côté, revient sur la crise des vocations que suscite le métier de professeur en France, et titre : « Prof, le plus beau métier du monde, vraiment ? »

La Croix s’intéresse à l’acquisition des savoirs qui est la mission de l’école, avec en titre « la bataille de la lecture » , tout comme Le Parisien, « maths, lecture, orthographe : comment relever le niveau ? »

Mais ces dernières semaines, les questions de rémunérations des professeurs, de leurs conditions de travail, de l’enseignement aux élèves, et de l’acquisition des savoirs fondamentaux, ont été éclipsées par la polémique autour de l’interdiction de l’abaya, d’où cette une du Canard enchainé : « comment effacer vite fait les problèmes de la rentrée : le tour de magie d’Attal : « Abayacadabra » .

En une de la presse anglo-saxonne, la rentrée scolaire également, mais sur des problématiques totalement différentes. Le britannique The Guardian titre : « Crise de l’école : pas d’argent pour les réparations selon le Trésor ».

Scandale au Royaume-Uni. Des dizaines d’écoles menacées de s’écrouler car construites avec un béton obsolète dans les années 1950, ont dû être totalement ou partiellement fermer in extremis à la veille de la rentrée scolaire. Le gouvernement Sunak a promis de dépenser autant que nécessaire pour les réparer. Mais selon le trésor britannique, il n’y a visiblement pas assez d’argent.

Aux États-Unis, c’est « l’école à la maison » qui est au centre du débat, avec cette une du Washington Post : « Le chrétien qui milite en faveur de l’école à la maison qui a fait des droits des parents le cri de ralliement des républicains ». Le critique de ce « chrétien », Michael Farris, est que le système éducatif américain endoctrine les élèves avec des valeurs « anti-religieuses ». Sa solution : multiplier les procès contre les programmes scolaires, et faire du lobbying pour obtenir des financements publics, destinés à l’enseignement à la maison. Sans surprise : le parti républicain version Trump s’est emparé du sujet pour affronter les démocrates.

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