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La plateforme F24 entretient les Nations unies de la situation d’un millier de détenus, dont Ousmane Sonko (communiqué)

La plateforme des Forces vives du Sénégal F24 annonce avoir remis au bureau régional à Dakar du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) un « mémorandum sur l’état de la démocratie et des droits de l’homme au Sénégal » et l’avoir entretenu du « traitement réservé à l’opposant Ousmane Sonko [et à] 1.062 autres citoyens détenus pour leur opinion ou leur appartenance politique ».

« Une délégation de F24 conduite par son coordonnateur, Mamadou Mbodj, a rencontré, ce mardi 29 août 2023, le bureau régional du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, représenté par monsieur Ayeda Robert Kotchani »,  déclare la plateforme dans un communiqué parvenu à l’APS.

« Etaient présents à cette rencontre Aliou Sané, Yolande Camara, Me Abdoulaye Tine, Aminata Touré et Fatou Blondin Diop », affirment ses leaders.

Le communiqué de la plateforme réunissant des partis politiques et des organisations de la société civile ajoute que le représentant régional du HCDH, Ayeda Robert Kotchani, accompagné de plusieurs membres de l’institution, « a salué l’initiative avant de recevoir des mains du coordonnateur de F24 le mémorandum sur l’état de la démocratie et des droits de l’homme au Sénégal ».

Ce document a été « produit » par ladite plateforme, précise la même source.

Elle ajoute que « la délégation a aussi, par une lettre, attiré l’attention de la représentation diplomatique du traitement réservé à l’opposant Ousmane Sonko [et à] 1.062 autres citoyens détenus pour leur opinion ou leur appartenance politique ».

Des rencontres avec des institutions internationales, des représentations diplomatiques et des guides religieux

« Cette rencontre marque le démarrage d’une série » que la plateforme F24 aura « avec des institutions internationales, des représentations diplomatiques et des guides religieux », affirme le communiqué.

Ousmane Sonko, arrêté le 28 juillet, a été inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État et de complot contre l’autorité de l’État.

L’opposant placé sous mandat de dépôt le 31 juillet est également accusé par le parquet de Dakar d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.

Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti.

« Pastef […] a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels », a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.

M. Sonko, aujourd’hui en grève de la faim en prison, était classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’est fait réélire.

Pastef-Les patriotes et d’autres formations politiques constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature élue le 31 juillet 2022.

aps

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