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France: Une des ex-salariées de Juan Branco poursuit l’avocat au pénal et aux prud’hommes:  » il m’a exploitée ».

Selon une enquête qui a ete réalisée par « Libération », une ex-salariée du cabinet de l’avocat Juan Branco a décidé de poursuivre ce dernier au pénal et aux prud’hommes. Ce, suite à une plainte de M. Branco contre cette dernière pour  » chantage », finalement classée sans suite.
Eva Lecomte accuse l’avocat de maltraitance au travail et de l’avoir surchargée de tâches indues. D’après la plaignante,  » les bureaux sont domiciliés dans le grand appartement familial, rue de Rennes (Paris VIe) où la mère de l’avocat, Dolorès, a également hébergé son cabinet de psychanalyse. Clients et patients se
croisent indifféremment dans les couloirs. Dans sa chambre d’enfant sont installés ses collaborateurs : principalement
deux étudiantes de Sciences-Po, recrutées en contrat unique d’insertion ».Le sentiment d’avoir été exploitée

À l’en croire, l’avocat parisien refusait de lui fournir un contrat de travail écrit. Tout au début, ses missions étaient axées sur ces différentes tâches: « Traitement et suivi des dossiers en cours, gestion de la vie administrative au cabinet, soutien à Me Branco dans ses démarches. Mais, elle est passée à la vitesse supérieure à travers des tâches qui excèdent largement ce cadre.  » Elle doit gérer une bonne partie de la vie
comptable et financière du cabinet, notamment en lien avec la banque ou
des experts mandatés, traiter des séquences médiatiques avec l’Agence France-Presse, assurer (par deux fois) des rendez-vous clients alors qu’elle n’est ni avocate ni même juriste. Le tout dépassant largement le volume des 35 heures de travail fixées, sans jamais se voir payer d’heures supplémentaires ».

 » J’étais tellement noyée par les tâches à réaliser et les injonctions que je n’avais jamais de pauses déjeuner. Mes soirées, mes nuits et mes week-ends étaient également régulièrement impactés, sans jamais de reconnaissances ni de remerciements », a-t-elle martelé.

La plainte que M. Branco avait déposée, visait le  » chantage ». Selon lui, l’ancienne salariée  » qui avait accès aux archives », aux dossiers, aux messageries du cabinet, chercherait à faire pression en menaçant de divulguer des informations à la presse. Elle a été finalement classée sans suite pour ‘ absence d’infraction ».

En somme, la plaignante a décidé de poursuivre l’avocat au conseil de prud’hommes de Paris  » pour obtenir la requalification de sa démission en licenciement abusif, le paiement d’heures supplémentaires ainsi que la reconnaissance et une indemnistation du préjudice subi.

Pour rappel, l’avocat a été mis en examen pour viol en novembre 2021, à la suite d’une main courante déposée quelques mois plus tôt par Nissia Benghazi. La jeune femme a déclaré avoir pris, selon Libération, un antalgique à effet antidouleur avant d’avoir une relation sexuelle avec M. Branco…

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