(APS) – Plus de 100 recteurs et présidents d’universités prennent part à la première édition de la conférence régionale des recteurs de l’Afrique de l’Ouest, qui s’est ouverte mercredi à Dakar en vue d’ améliorer la coopération et la coordination entre leurs différentes structures, a constaté l’APS.
‘’L’AUF (Agence universitaire de la francophonie) a lancé cette initiative pour améliorer la coopération et la coordination entre les universités de l’Afrique de l’ouest, la coopération à l’intérieur de l’espace africain mais aussi à l’intérieur de l’espace francophone mondial’’, a expliqué son recteur Slim Khalbous.
Cette rencontre qui réunit pour la première fois plus de 100 recteurs et présidents d’université venant de 11 pays d’Afrique de l’ouest, est considérée comme ‘’inédite’’. L’Afrique de l’Ouest compte 116 universités membres de l’AUF.
»C’est une région capitale, stratégique pour la région francophone scientifique. Aujourd’hui, ce que nous cherchons à faire, c’est d’améliorer la visibilité de ce que font les universités de l’Afrique de l’ouest au niveau de la francophonie mondiale’’, a souligné M. Khalbous.
Venu présider la conférence régionale, le directeur général de l’Enseignement supérieur, Amadou Abdoul Sow a magnifié la présence des ‘’universitaires et imminents intellectuels de l’Afrique de l’ouest’’ autour de cette plateforme d’échanges.
Il est d’avis que ‘’dans l’enseignement supérieur, une collaboration intelligente par les différents acteurs s’avère indispensable pour faire converger les dimensions nationales, régionales et mondiales d’une part et les dimensions scientifique, économique et sociale d’autre part’’.
M. Sow estime que le secteur de l’éducation et de la formation supérieure est le ‘’levier indispensable’’ pour le ‘’développement harmonieux’’ de tous les pays membres de la Conférence régionale des recteurs.
Pour ce faire, les pays doivent s’appuyer sur une jeunesse compétente et engagée pour atteindre le niveau de développement souhaité, a t-il indiqué.
‘’Aussi bien au Sénégal que dans les autres pays, les gouvernements doivent se fixer une mission régalienne centrée sur la prise en charge collective des besoins de formation et d’insertion des citoyens en général et des bacheliers en particulier’’, a-t-il fait valoir.
Les pays membres de cette instance doivent également relever le défi de la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur.
Elle ‘’passe par la mise en place de nouvelles universités construites aux normes internationales, la démultiplication d’établissements dont la pédagogie est centrée sur les compétences métiers, la présence d’écoles entreprise (…)’’, a expliqué le directeur général de l’Enseignement supérieur.
A l’issue de cette conférence constitutive de deux jours, un président et quatre vice-présidents seront élus. Le secrétariat permanent sera assuré par l’AUF. Les commissions vont travailler sur des thématiques prioritaires pour la région Afrique de l’Ouest.