Cameroun: quel avenir pour le SDF après la mort de John Fru Ndi?
Qui pour prendre la relève alors que des ambitions foisonnent en interne et sont sources de divisions et de dissensions ? La question se pose après la mort du leader politique, tandis que les hommages continuent d'affluer.
La mort de Ni John Fru Ndi, 33 ans après la création du Social Democratic Front, pose le problème de sa succession et de son héritage. Ce parti, naguère leader de l’opposition camerounaise, peut-il survivre à la disparition de son fondateur ?
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Qui pour prendre la relève alors que des ambitions foisonnent en interne et sont sources de divisions et de dissensions ? La question se pose après la mort du leader politique, tandis que les hommages continuent d’affluer.
Moussa Njoya n’en pense pas moins. Pour cet autre politologue, la recette qui a fait hier la réussite du SDF n’est plus d’actualité. Le SDF devant plus que jamais subir la concurrence de nouveaux acteurs sur la scène politique : « Il serait très compliqué voir impossible pour le SDF de remettre en place l’attelage des années 90 qui avait créé la dynamique de l’Union pour le changement. La deuxième chose c’est l’émergence de nouveaux acteurs sur le terrain politique, notamment le MRC, qui est venu largement démobiliser la base du SDF. »
Aujourd’hui premier vice-président du parti, Joshua Osih apparaît comme l’héritier politique de Ni John Fru Ndi. C’est sans doute à lui qu’il reviendra de relancer le parti. Le premier défi, et pas des moindres, consistera sans doute à tenter de ramener dans la maison la trentaine de cadres, dont le député Jean-Michel Nintcheu, récemment exclus des rangs du SDF.