La journée marque la réouverture du Parlement, deux ans après sa fermeture par le coup de force du président Kaïs Saïed et sa dissolution en mars 2022.
Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise
La session inaugurale du nouveau Parlement tunisien doit se dérouler ce lundi 13 mars. Peu d’informations ont filtré sur la tenue de cette première séance d’une assemblée aux pouvoirs très restreints qui doit élire ce lundi son président et établir son règlement intérieur.
« Le Parlement ne sera pas comme celui d’avant », a déclaré le président Kaïs Saïed lors d’une visite dans les locaux d’un journal public, le quotidien La Presse, samedi 11 mars avant d’ajouter : « Ces députés doivent comprendre qu’ils travailleront sous le contrôle du peuple tunisien. »
Depuis son coup de force du 25 juillet 2021, Kaïs Saïed n’a eu de cesse de répéter vouloir rompre avec le système semi-parlementaire qui avait prévalu après la révolution et les partis politiques. Lors de sa visite samedi, il a même fustigé l’idée que les futurs députés forment des blocs parlementaires, « une pratique dépassée » selon ses mots.
C’est donc avec une très faible marge de manœuvre que le nouveau Parlement va tenir sa première séance ce lundi. 154 députés doivent siéger pour la première fois. Difficile également de connaître les nouvelles dynamiques de l’architecture parlementaire, les tendances politiques des nouveaux députés étant encore assez floues. Certains sont issus de partis de gauche proches de Kaïs Saïed, d’autres sont de simples mouvements ou soutiens du président. Selon une enquête du journal tunisien en ligne Al-Qatiba, près de la moitié des nouveaux élus reste issue de partis politiques, tandis que l’autre moitié n’a pas encore déclaré ouvertement sa tendance.