Connaissez-vous Indaba ? Cette communauté de plus de 400 chercheurs africains en intelligence artificielle se réunit tous les ans pour travailler sur des chantiers communs. Elle planche entre autres sur la mise au point d’un modèle de langage alternatif à celui qui a permis la naissance du robot conversationnel ChatGPT. En s’appuyant sur les 2 000 langues du continent, il pourrait être plus riche que son équivalent américain.
Permettre à des chercheurs africains de créer des systèmes aptes à résoudre les problèmes du continent… et pourquoi pas ceux du monde entier. Voici l’idée d’Indaba, une communauté qui rassemble 400 chercheurs en intelligence artificielle qui s’est réuni en 2019 au Kenya, l’an dernier à Tunis, et qui se retrouvera courant 2023 au Ghana.
Parmi les projets d’Indaba figure Masakhane (« nous construisons ensemble », en zoulou), la création d’un modèle de langue open source comparable à celui qui permet le fonctionnement de ChatGPT. Masakhane ambitionne de permettre la traduction automatique de plus de 2 000 langues africaines comme le pidgin, parlé au Nigéria, le logba pratiqué au Togo ou encore le poko au Cameroun. Des langues qui ont toutes leur particularisme et qui doivent permettre la mise au point de programmes informatiques à la fois plus riches et plus fins.
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