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Afrique : les 15 événements marquants de l’année 2021

De la réélection de Yoweri Museveni en Ouganda au coup d’État au Soudan, en passant par la mort du président Idriss Déby au Tchad, l’Afrique a connu une année 2021 forte en événements. France 24 vous propose un retour sur les temps forts qui ont marqué l’actualité du continent.P

  • Le président Yoweri Museveni réélu en Ouganda, son rival Bobi Wine dénonce des irrégularités

L’année politique en Afrique a débuté le 14 janvier par l’élection présidentielle en Ouganda. Le président sortant Yoweri Museveni l’a emporté largement avec 58,6 % des voix contre 34,8 % en faveur de son principal opposant, Bobi Wine, qui a dénoncé des fraudes et appelé les Ougandais à rejeter les résultats. Cet artiste, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a déposé un recours devant la Cour suprême, affirmant disposer de nombreuses preuves d’irrégularités, mais l’ancien candidat a finalement demandé à ses avocats de le retirer, accusant les juges en charge du dossier de « partialité » et de « manque d’indépendance ».

Les élections se sont déroulées à l’issue d’une campagne particulièrement violente, marquée par le harcèlement et les arrestations de membres de l’opposition, des agressions contre les médias et la mort d’au moins 54 personnes dans des émeutes après une énième arrestation de Bobi Wine, dont la campagne a été largement entravée au nom des restrictions anti-Covid. Yoweri Museveni dirige l’Ouganda depuis 1986. Un pouvoir conquis à la tête d’un mouvement rebelle. D’abord applaudi comme un leader moderne après les horreurs des régimes d’Idi Amin Dada et Milton Obote, il s’est progressivement mué en président autoritaire, écrasant toute opposition.

  • Mohamed Bazoum, nouveau président du Niger

L’ancien ministre de l’Intérieur et candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum a remporté le second tour de l’élection présidentielle nigérienne avec 55,75 % des voix le 21 février. Il a battu l’ex-président Mahamane Ousmane et a succédé à Mahamadou Issoufou qui était arrivé au terme de ses deux mandats légaux. Juste avant la proclamation des résultats officiels, l’opposition a dénoncé un « hold-up » électoral et des manifestations avaient éclaté dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Niamey. Plusieurs pillages et destructions de biens publics et privés avaient été commis. Ces troubles se sont poursuivis pendant deux jours, faisant deux morts et plusieurs blessés. Plusieurs centaines de personnes avaient été arrêtées. Mohamed Bazoum, 61 ans, est devenu le dixième chef de l’État du Niger, pays aride très pauvre et ex-colonie française indépendante en 1960.

Idriss Déby, tué sur le front

Quelques heures après l’annonce de sa victoire à l’élection présidentielle pour un sixième mandat, le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé le 20 avril. Celui qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis trente ans, a succombé à ses blessures infligées alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord. Un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux, présidé par l’un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, lui-même général à 37 ans, a alors pris le pouvoir.

Il a multiplié les signes d’ouverture aux groupes armés pour les faire participer à un dialogue national censé réconcilier les Tchadiens avant des élections « libres et transparentes » promises dans un délai de 18 mois renouvelable une fois. Il a notamment décrété en novembre une « amnistie générale » pour les rebelles et opposants condamnés pour « atteinte à l’intégrité de l’État ». Ce geste intervient pour permettre la participation des groupes armés au dialogue national.

  • Le colonel Assimi Goïta, nouvel homme fort du Mal

L’homme fort du pouvoir malien, le colonel Assimi Goïta, a déchargé, le 25 mai, de leurs prérogatives le président et le Premier ministre de transition arrêtés la veille par les militaires, en les accusant de tentative de « sabotage » de la transition.

Quelques semaines plus tard, début juin, il a prêté serment lors d’une cérémonie d’investiture à Bamako, troquant son habituel treillis militaire contre le costume de « président de la transition » qu’il s’est taillé en menant à bien deux coups d’État en moins d’un an.

L’ancien chef d’un bataillon de forces spéciales a assuré qu’il tiendrait l’engagement de rendre les commandes aux civils après des élections prévues le 27 février 2022. Malgré ces promesses, il a été visé le 20 juillet par une attaque au couteau durant la célébration de l’Aïd à la Grande Mosquée de Bamako. Assimi Goïta n’a pas été blessé et son assaillant a été interpellé avant de mourir en détention quelques jours plus tard. Le massacre de Solhan au Burkina Faso Des habitants rassemblés dans le village de Solhan, dans la province de Yagha, à la frontière du Niger, au Burkina Faso, le 7 juin 2021.

Dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, au moins 160 civils ont été tués dans la nuit du 4 au 5 juin dans l’attaque la plus meurtrière enregistrée depuis le début des violences jihadistes en 2015.

L’attaque a « d’abord visé le poste » de supplétifs de l’armée, puis les maisons d’habitants. Un deuil national de 72 heures a été décrété par les autorités. Solhan, petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef lieu de la province du Yagha située non loin de la frontière malienne, a enregistré de nombreuses attaques depuis ces dernières années. Cette province est une zone d’action du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) et de l’organisation État islamique. Rivaux, ils combattent pour le contrôle des territoires. En août, 80 personnes ont aussi été tuées dans une attaque menée par des jihadistes présumés contre un convoi militaire, escortant des civils, dans le nord du pays. Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1 400 morts et plus d’un million de déplacés.

  • Le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire

Après avoir été chassé du pouvoir en 2011, l’ancien président Laurent Gbagbo a retrouvé, le 17 juin, la Côte d’Ivoire. Ce retour a été permis au nom de la « réconciliation nationale ». Il est rentré par un vol régulier venant de Bruxelles où il vivait depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars. Laurent Gbagbo a été acclamé à sa descente d’avion par des centaines de personnes, celles qui avaient pu avoir accès à l’aéroport, ses proches, les responsables de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), et le personnel de l’aéroport et de compagnies aériennes.

Après avoir rencontré son ancien rival Henri Konan Bédié, il a été reçu, le 27 juillet, par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara au palais présidentiel dans une atmosphère cordiale. Il s’agissait de leur première rencontre depuis leur duel à l’élection de 2010 qui avait débouché sur une crise meurtrière. En octobre, Laurent Gabgbo a lancé un nouveau parti politique, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), pour « réunir la gauche ». S’il affirme vouloir se désengager de la politique, il n’exclut pas de se représenter à la présidentielle prévue en 2025 et refuse net la proposition de limiter l’âge des candidatures à la présidentielle à 75 ans.

  • La prise de Mekele par les forces de défense du Tigré en Éthiopie

Les forces loyales aux anciennes autorités dissidentes du Tigré sont entrées le 29 juin dans Mekele, la capitale de cette région du nord de l’Éthiopie où le gouvernement a ordonné un cessez-le-feu après presque huit mois de combat, marquant un tournant dans ce conflit. La ville était sous le contrôle de l’armée fédérale depuis le 28 novembre, trois semaines après le lancement par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix 2019, d’une offensive pour renverser les autorités issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui a finalement tourné au fiasco.

Le conflit a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Éthiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l’ONU qui a donné son feu vert à un mécanisme international d’enquête sur les exactions commises en Éthiopie. Les rebelles éthiopiens du Tigré, qui avaient avancé ces derniers mois dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, ont annoncé le 20 décembre qu’ils étaient en train de se replier vers leur région afin d' »ouvrir la porte » à l’aide humanitaire.

  • L’ancien président sud-africain Jacob Zuma condamné à de la prison ferme

La Cour constitutionnelle sud-africaine a condamné, le 29 juin, l’ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice après son refus de comparaître devant une commission anticorruption qui enquête sur des accusations de détournement de fonds publics sous sa présidence entre 2009 et 2018. Jacob Zuma est soupçonné d’avoir aidé les frères Atul, Ajaty et Rajesh Gupta, trois hommes d’affaires amis de l’ancien président, à s’enrichir frauduleusement aux dépens de l’État.

Quelques minutes avant l’ultimatum fixé à minuit par la justice, l’ex-président d’Afrique du Sud s’est finalement constitué prisonnier le 7 juillet. En septembre, il s’est vu accorder une remise en liberté conditionnelle après avoir été hospitalisé pour une intervention chirurgicale, mais la Cour constitutionnelle a finalement ordonné sa réincarcération en décembre.

Une décision contestée par ses avocats qui ont réussi à éviter sa réincarcération immédiate en se pourvoyant devant la Cour suprême d’appel, l’une des plus hautes instances judiciaires sud-africaines, basée à Bloemfontein.

  • La rupture diplomatique entre l’Algérie et le Maroc

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé, le 24 août la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc en raison « d’actions hostiles » du royaume à l’égard du pays. Cette annonce est intervenue alors que les relations entre les deux pays s’étaient dégradées ces dernières semaines, notamment en raison de l’épineux dossier du Sahara occidental. 

Les liens diplomatiques avaient été rompus une première fois entre les deux pays quand, le 7 mars 1976, Rabat mettait fin à ses relations avec Alger, qui avait reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par les indépendantistes du Front Polisario. 

La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël à travers les accords d’Abraham, en contrepartie d’une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur ce territoire, a récemment avivé les tensions avec l’Algérie, soutien de la cause palestinienne. Semaine après semaine, la tension est allée crescendo. 

Alger a surenchéri le 22 septembre en annonçant la fermeture immédiate de son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains et à tous ceux immatriculés dans le royaume chérifien. Les deux grandes puissances du Maghreb ont franchi une nouvelle étape, le 3 novembre, lorsque la présidence algérienne a accusé « les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental » d’avoir tué trois de ses ressortissants alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla.

  • RD Congo : le docteur Denis Mukwege en appelle à l’ONU face aux violences

Le docteur congolais Denis Mukwege a appelé, le 10 septembre, les Nations unies à envoyer des enquêteurs et à établir un Tribunal pénal international pour la République démocratique du Congo, alors que l’Ituri et le Nord-Kivu sont en proie à des violences terribles et persistantes malgré l’état de siège instauré le 6 mai par le président Félix Tshisekedi, couplé à la présence des forces onusiennes de la Monusco.

Le célèbre docteur, prix Nobel de la paix en 2018 pour sa lutte contre les violences sexuelles, a dressé un portrait terrible de cette région meurtrie depuis la fin des années 1990 par des violences armées. Les massacres et les viols se succèdent dans la région de façon endémique, contraignant toujours plus d’habitants à la fuite.

Chef de l’État depuis janvier 2019, après 18 années de présidence de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi n’a pas trouvé de terrain d’entente avec les groupes armés de l’est de la République démocratique du Congo, qui avaient pourtant déposé les armes dans un premier temps.

  • Najla Bouden, première femme chef du gouvernement en Tunisie

Najla Bouden Romdhane a été nommée, le 29 septembre à la tête du gouvernement tunisien par le président Kaïs Saïed, deux mois après le limogeage du précédent cabinet. Née en 1958 et scientifique de formation, Najla Bouden était inconnue du grand public. Avant sa nomination surprise, Najla Bouden était directrice générale d’un projet de réforme de l’enseignement supérieur. Auparavant, cette docteure en géologie avait été chargée de mission, puis directrice générale au ministère de l’Enseignement supérieur.

Pour la première fois dans l’histoire du pays, la formation du gouvernement a été confiée à une femme, même si les pouvoirs octroyés à ce rôle ont été considérablement amoindris par les « mesures exceptionnelles » adoptées par le président tunisien le 22 septembre, qui suspendent l’application de chapitres clés de la Constitution. Dans un discours lors de sa prestation de serment, la Première ministre âgée de 63 ans a affirmé que « la lutte contre la corruption sera le plus important objectif » de son gouvernement.

  • La restitution d’œuvres d’art au Bénin par la France

La France a restitué, le 9 novembre, au Bénin, 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillés au XIXe siècle par les troupes coloniales et conservées jusqu’ici au musée du quai Branly. À cette occasion, le président Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée son homologue béninois, Patrice Talon, avec lequel il a validé formellement le transfert de propriété des œuvres qui ont rejoint le Bénin, après près de 130 ans d’absence.

Parmi ces objets d’art figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892. Cette cérémonie solennelle a marqué la dernière étape d’un processus inédit, entamé avec la promesse faite en 2017, par Emmanuel Macron, de procéder à des restitutions du patrimoine africain en France. Dès le lendemain, des centaines de Béninois ont fait le déplacement entre la présidence et l’aéroport de Cotonou pour applaudir le retour de ces œuvres.

  • Soudan : un coup d’arrêt à la transition démocratique

Après des semaines de tensions entre autorités civiles et l’armée, des militaires soudanais ont procédé, le 25 octobre, à l’arrestation du Premier ministre Abdallah Hamdok, de son épouse, de nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté. Le général soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, a ensuite dissous les autorités du gouvernement de transition, décrétant l’état d’urgence. Ce coup d’État, dénoncé par la communauté internationale, a mis un coup d’arrêt à la transition démocratique et entraîné des manifestations massives.  

La répression de de ces rassemblements a fait 43 morts et des centaines de blessés selon un syndicat de médecins prodémocratie. Le 21 novembre, le général Burhane a rétabli le Premier ministre civil Abdallah Hamdok et annoncé des élections pour juillet 2023, mais le pays n’a toujours pas retrouvé de gouvernement civil. Bravant les violences des forces de sécurité soudanaises et à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution ayant évincé Omar el-Béchir, des centaines de milliers de manifestants antipouvoir militaire se sont rassemblés, le 19 décembre, aux abords du palais présidentiel à Khartoum pour protester contre la junte aux commandes du pays.

  • Le départ de la force Barkhane de Tombouctou

Huit ans après son arrivée au Mali, l’armée française a quitté, le 14 décembre, la ville de Tombouctou. Le général français Étienne du Peyroux, chef de l’opération Barkhane dans le pays, a échangé une franche poignée de mains avec le nouveau commandant malien du camp. Il lui a symboliquement offert une large clé en bois. Leur départ de Tombouctou, après Kidal et Tessalit, marque un tournant symbolique fort. C’est en effet dans cette ville que le président François Hollande avait officialisé, le 2 février 2013, le début de l’intervention française, acclamé par une foule en liesse, après la libération de cette cité sainte de l’islam inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, placée depuis huit mois sous le joug de groupes jihadistes.

Mais près de neuf ans plus tard, ces derniers ont étendu leur influence dans les brousses sahéliennes tandis que Paris, qui fait face à une hostilité grandissante dans la région, a annoncé la réduction de son engagement au Sahel d’ici 2022. L’opération Barkhane repose désormais sur trois bases le long de la zone des trois frontières, épicentre des combats, Gao, Ménaka et Gossi. De 5 100 soldats, la force passera à 4 800 en janvier, 4 000 hommes à l’été 2022, puis 3 000 à l’été 2023. 

  • La rumba congolaise et le thiéboudienne sénégalais au patrimoine culturel de l’humanité

La rumba congolaise a été officiellement inscrite, le 14 décembre, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Elle y rejoint la rumba cubaine, inscrite en 2016 et, pour l’Afrique centrale, les polyphonies pygmées de Centrafrique (2003) ou les tambours du Burundi (2014). À Kinshasa et Brazzaville, les spécialistes situent les origines de la rumba dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie « nombril », parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril. La rumba dans sa version moderne a une centaine d’années. Elle a été rendue célèbre par des artistes comme Papa Wemba, Grand Kallé, Wendo, Tabu Ley Rochereau, Franklin Boukaka et autres Pamelo Mounka.

L’Unesco a également inscrit le thiéboudienne (riz au poisson en langue wolof), un plat très populaire au Sénégal, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le plat a répondu aux critères requis en ce qu’il est « une chose vivante, qui respire, transmise de génération en génération » et qui a « un sens dans la vie des gens ». Composé de riz, de poisson et d’une variété de légumes, préparé avec ou sans la tomate, il est servi comme plat de déjeuner dans la plupart des familles et dans les restaurants du Sénégal. L’Afrique sera également représentée désormais dans cette liste avec le Kabary malagasy, une forme d’art oratoire pratiquée à Madagascar, et le moutya, danse traditionnelle des Seychelles.

RFI avec Alioune BEYE, afripresse.com

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