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Mali : La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU appelle au retour à un pouvoir civil

Arrivée samedi à Bamako, la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a appelé le Mali à revenir à un pouvoir civil après deux putschs en neuf mois, dans une région en proie aux violences jihadistes et intercommunautaires.

La délégation de l’ONU en visite au Mali rencontrait, dimanche 24 octobre, des acteurs de la transition vers un retour au pouvoir civil, après deux putschs en neuf mois dans ce pays en proie aux violences jihadistes et intercommunautaires.

Les autorités de transition maliennes affichent ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février 2022, dont la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exige la tenue à la date fixée. Le Conseil de sécurité de l’ONU veut un respect des délais électoraux, après les deux putschs d’août 2020 et de mai 2021. 

La délégation, accueillie par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry, et son homologue français Nicolas de Rivière. Elle comprend notamment l’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield.

Elle a rencontré dimanche des représentants d’agences de l’ONU dans un hôtel de Bamako, sous surveillance sécuritaire renforcée, puis des représentants de la société civile, a constaté un journaliste de l’AFP.

Après des entretiens avec les représentants de groupes armés signataires d’un accord de paix conclu en 2015 sous médiation algérienne, elle devait être reçue par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et le président de transition, le colonel Assimi Goïta.

« Nous sommes ici pour écouter les autorités de la transition et déterminer la meilleure manière de les soutenir dans leurs efforts pour réaliser cette transition », a déclaré samedi soir à la presse l’ambassadeur kényan, Martin Kimani, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité.

« Nous sommes aussi venus avec un message clair sur la nécessité d’organiser les élections, d’appliquer l’accord de paix et de stabiliser le centre du Mali », principal foyer de violences, a-t-il ajouté.Une délégation à Bamako pour faire pression sur la junte.

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Parallèlement, une délégation de la junte malienne dirigée par le ministre de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, a rencontré vendredi et samedi à Alger des chefs de ces groupes armés, indique la médiation algérienne dans un communiqué, sans précision sur ces groupes. 

« Respect des droits humains »

La délégation onusienne est arrivée samedi à Bamako quelques heures après l’appel de l’ONG Human Rights Watch (HRW) à faire pression sur les autorités maliennes pour que soient ouvertes des enquêtes sur des exécutions et des disparitions imputées aux forces de sécurité. 

La rencontre « était extrêmement importante dans la mesure où elle intervient à un moment où les tensions étaient palpables entre les différentes parties signataires de l’accord [de paix] », a déclaré, sans autres détails, le colonel Wagué, cité samedi par l’agence officielle algérienne. 

« Les autorités maliennes devraient enquêter sur une série d’allégations d’exécutions sommaires, de disparitions forcées et de détentions au secret par les forces de sécurité gouvernementales », affirme HRW dans un communiqué publié vendredi soir. 

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« Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait profiter de sa visite pour s’assurer que le gouvernement honore ses obligations de respect des droits humains, qu’il enquête sur les abus commis par toutes les parties et engage des poursuites appropriées », ajoute l’ONG. 

« Depuis septembre, au moins quatorze hommes, vus pour la dernière fois, alors qu’ils étaient détenus par des forces de sécurité ont disparu ou restent détenus au secret [et] les corps de trois hommes qui auraient été exécutés après leur arrestation par des soldats début octobre ont été retrouvés près du camp de l’armée dans la ville de Sofara [centre] », poursuit HRW. 

À la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’images de tortures et de cadavres, l’armée malienne a affirmé dans un communiqué le 13 octobre « qu’en ce qui concerne les scènes de tortures, les faits ont été renseignés et les auteurs formellement identifiés », puis sanctionnés et « mis à la disposition de la gendarmerie ». 

En revanche, l’armée s’inscrit « en faux contre les allégations visant à [l’]incriminer dans les exécutions sommaires dont les images ont inondé la Toile ». Après le Mali, la délégation du Conseil de sécurité se rendra dimanche au Niger voisin. 

Avec AFP

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