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Le NEPAD et la BAD ont des liens étroits pour les défis du développement

Avec des représentants d’institutions du développement, de la société civile et du secteur privé, ils étaient réunis dans le cadre d’un symposium marquant les vingt ans d’un programme phare de l’Union africaine : le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

De nombreuses crises mondiales ont jalonné l’histoire du NEPAD depuis sa création, la plus récente étant la pandémie de Covid-19. Créé en octobre 2001, le NEPAD est devenu, en 2018, l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), ce qui a marqué un tournant dans son évolution, ont reconnu les participants.

Selon le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine, « la pandémie de coronavirus a eu de graves répercussions sur les économies africaines, sur la santé publique et sur l’Union africaine elle-même. Elle nous a rappelé brutalement notre interdépendance mondiale car, en fin de compte, ce qui affecte l’un d’entre nous, nous concerne tous. »

Le président Ramaphosa a ajouté qu’il était plus que jamais essentiel que les pays renforcent leur collaboration, en particulier lorsqu’ils s’engagent dans la « tâche gigantesque » d’achat et de distribution de vaccins.

Son homologue rwandais, Paul Kagamé, président du Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement de l’AUDA-NEPAD, a exhorté les États membres à honorer leurs engagements envers l’institution. « Le bilan du NEPAD en fait l’institution idéale pour mettre en œuvre l’Agenda 2063 au nom de l’Union africaine, a-t-il déclaré dans un message vidéo. J’appelle les États membres à continuer à soutenir les multiples partenariats que l’AUDA-NEPAD a développés. »

Le président du Rwanda a souligné l’importance de l’accord entre l’AUDA-NEPAD et la nouvelle Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). « Le respect de nos engagements statutaires en tant qu’États membres n’est pas seulement notre devoir. C’est aussi la meilleure façon d’utiliser nos ressources », a-t-il affirmé.

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a déclaré qu’au cours des vingt dernières années, les stratégies de la Banque avaient été conçues en tenant compte du NEPAD. « Le soutien de la Banque a couvert de nombreux domaines, comme l’intégration régionale, l’agriculture, le commerce, les infrastructures, l’éducation, la connaissance et l’environnement », a-t-il précisé.

Le président Adesina a cité le rôle clé de la Banque dans le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), notamment le financement de neuf millions de dollars américains pour renforcer les capacités et l’assistance technique. « La Banque est tout à fait prête à continuer à fournir un soutien solide et à aider à mobiliser davantage de soutien pour l’AUDA‑NEPAD alors que vous poursuivez votre nouvelle stratégie, et aussi bien sûr en faveur de la Commission de l’Union africaine. Ensemble, nous réaliserons l’Afrique que nous voulons, mieux et beaucoup plus rapidement ! », a soutenu Akinwumi A. Adesina.

Deux des pères fondateurs du NEPAD, l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, et l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, ont évoqué la genèse de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963 : elle était alors une plateforme de lobbying pour les indépendances africaines et s’est transformée, en 2002, en Union africaine, avec le NEPAD comme modèle économique, et le développement au centre de toutes les attentions.

Le directeur général sortant de l’AUDA-NEPAD, Ibrahim Hassane Mayaki, a rappelé que la Banque africaine de développement avait soutenu l’agence depuis sa création et était son principal bailleur de fonds pour les projets d’infrastructures. Il a indiqué trois défis pour l’agence : la mobilisation des ressources, les contraintes en matière de ressources humaines et ses interactions avec les communautés économiques régionales.

« Notre défi sera évidemment la mobilisation des ressources, mais nous avons conquis, grâce au soutien de tous nos partenaires, un certain niveau de crédibilité qui peut nous permettre de mettre en œuvre cet élément de notre mandat, c’est-à-dire la mobilisation totale des ressources », a avancé Ibrahim Hassane Mayaki.

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