L’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan s’accordent pour reporter la mise en eau du barrage sur le Nil
La présidence égyptienne a annoncé que l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan s’étaient entendus pour reporter la mise en eau d’un gigantesque barrage construit par l’Éthiopie sur le Nil, et objet d’un conflit entre les trois pays.
Alors que l’Éthiopie avait annoncé son intention de procéder au remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance (Gerd), la présidence égyptienne a finalement annoncé, vendredi 26 juin, que l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan s’étaient entendus pour reporter la mise en eau de cette gigantesque structure construite sur le Nil.
Alors que l’Éthiopie avait annoncé son intention de procéder au remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance (Gerd), la présidence égyptienne a finalement annoncé, vendredi 26 juin, que l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan s’étaient entendus pour reporter la mise en eau de cette gigantesque structure construite sur le Nil.
« Un accord final légalement contraignant et visant à prévenir toute action unilatérale, y compris la mise en eau du barrage, va être envoyé au Conseil de sécurité des Nations unies afin qu’il y soit examiné lors de sa réunion de lundi sur la question du Grand barrage de la renaissance », ont indiqué les services du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a pour sa part déclaré dans un communiqué qu’il avait été « convenu que la mise en eau du barrage serait reportée jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé ». Ses services ont indiqué que des commissions techniques des trois pays allaient mettre sur pied un accord dans les deux semaines.
« Le Soudan est l’un des principaux bénéficiaires du barrage, mais aussi l’un des grands perdants si les risques ne sont pas limités, c’est pourquoi il rappelle à l’Égypte et à l’Éthiopie la nécessité absolue de trouver une solution », a ajouté Abdallah Hamdok.
Des tensions grandissantes
Cette avancée est survenue après une réunion en urgence et en visioconférence du Conseil exécutif de l’Union africaine, présidée par le chef de l’État sud-africain Cyril Ramaphosa. La tension était montée ces derniers temps entre le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte alors qu’Addis-Abeba avait annoncé son intention de procéder au remplissage du réservoir du barrage après l’échec de négociations tripartites.
L’Égypte, qui considère ce projet comme une menace « existentielle », a appelé la semaine dernière le Conseil de sécurité à intervenir. Une nouvelle réunion du Conseil doit avoir lieu lundi.
Si l’Éthiopie voit le barrage de 145 mètres de haut comme essentiel à son développement et à son électrification, le Soudan et l’Égypte craignent qu’il ne restreigne leur accès à l’eau. Le Nil, qui coule sur quelque 6 000 km, est une source d’approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d’Afrique de l’Est. L’Égypte tire 97 % de ses besoins en eau de ce fleuve.
Avec AFP