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L’ONU réduit d’un millier d’hommes la force de paix de l’UA en Somalie

Des soldats de la mission de l'Union africaine en Somalie patrouillent après des affrontements entre insurgés et soldats du gouvernement, près de Mogadiscio, le 22 mai 2012.
Des soldats de la mission de l’Union africaine en Somalie patrouillent après des affrontements entre insurgés et soldats du gouvernement, près de Mogadiscio, le 22 mai 2012. Feisal Omar, Reuters

Malgré l’augmentation des attaques de combattants shebab à Mogadiscio, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, vendredi, de réduire d’un millier d’hommes la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie.

Dans le cadre de son désengagement, l’ONU a décidé, vendredi 31 mai, de réduire de mille hommes la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), malgré l’augmentation récente des attaques des combattants shebab à Mogadiscio. Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité une résolution britannique, qui lui permet toutefois de réétudier sa décision si la situation s’aggrave.

La résolution limite à 19 626 le nombre de militaires au sein de l’Amisom, dont le mandat a été renouvelé pour un an, mais maintient 1 040 policiers. Créée en 2007, la mission est déployée dans le sud et le centre du pays, et comprend des troupes du Burundi, de Djibouti, d’Éthiopie, du Kenya et de l’Ouganda.

Des opérations de guérilla

Selon un calendrier adopté en 2017, l’Amisom doit progressivement transférer les pouvoirs de sécurité aux forces somaliennes, mais l’Union africaine s’est récemment inquiétée de la capacité du gouvernement central à assumer cette responsabilité alors que des élections sont prévues en 2020.

L’ONU souhaite stabiliser la situation politique dans le pays, où les insurgés islamistes shebab, affiliés à al-Qaïda, ont juré la perte du gouvernement. Chassés de la capitale Mogadiscio en 2011 par l’Amisom, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats.

Deux attentats majeurs

Un rapport conjoint ONU-UA présenté en mai soulignait la résurgence des attaques de shebab, notamment une attaque de mortier sur la base de l’ONU à Mogadiscio. Les jihadistes ont perpétré en mars deux attentats majeurs dans la capitale en utilisant 28 bombes.

Au moins cinq personnes, dont un ancien ministre somalien des Affaires étrangères, ont été tuées, la semaine dernière, dans un attentat à la voiture piégée.

Avec AFP

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