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RDC: après 100 jours, Félix Tshisekedi a-t-il convaincu?

En République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a-t-il répondu aux attentes après ses 100 premiers jours au pouvoir ? Pour la coalition Cap pour le changement, qui soutient le président congolais, les promesses sur les droits de l’homme ont été tenues. Le bilan est plus critique du côté de Lamuka, la coalition de Martin Fayulu, le grand perdant de la présidentielle.

Cela fait cent jours, ce dimanche 5 mai, que Félix Tshisekedi est au pouvoir en République démocratique du Congo et l’heure est au bilan. Le nouveau président de RDC, successeur de Joseph Kabila, a-t-il répondu aux attentes et respecté ses promesses ? Du côté de la coalition Cap pour le changement, qui soutient Félix Tshisekedi, la satisfaction est de mise.

Joint par RFI, Ruben Mikindo, cadre de l’UDPS, estime que les promesses ont été tenues concernant les droits de l’homme. Pour ce qui est de la sécurisation de l’est du pays, en proie à des violences récurrentes, l’UDPS demande plus de temps pour pouvoir élaborer une stratégie.

« Tous les prisonniers politiques ont été vidés de toutes les prisons. Je crois que ça, c’est quand même quelque chose qu’on n’avait jamais vécu dans ce pays. Tous les cachots de l’ANR [Agence nationale des renseignements] ont été fermés, à tel point qu’aujourd’hui, il n’y aucun Congolais qui peut te dire : « J’ai un frère, j’ai un ami, j’ai mon mari qui est arrêté dans tel ou tel bureau de l’ANR ». Cela, au moins, est un « ouf » de soulagement par rapport à tout ce qu’on pouvait considérer dans ce pays comme tracasseries », a-t-il souligné.

« Sur le plan démocratique, tous nos amis qui étaient avec nous dans l’opposition et qui se disent aujourd’hui Lamuka, ils font maintenant leur meeting au grand jour et il n’y a personne qui est inquiété. Lorsque nous étions dans l’opposition, nous l’avons vécu, nous étions jetés en prison tout simplement parce que dès que l’on prononçait un mot, « Kabila est ceci » ou « Mobutu est cela« , on faisait de la prison. Maintenant, aujourd’hui, les gens vont même très loin, jusqu’à demander la démission du président. Il n’y a personne qui est inquiété », a ajouté Ruben Mikindo.

« Il ne contrôle absolument rien »

Le bilan est plus critique du côté de Lamuka, la coalition de l’opposant Martin Fayulu qui revendique toujours la victoire à la présidentielle et qui conteste la légitimité de Félix Tshisekedi. Pour Martin Fayulu, ces 100 premiers jours révèlent que le nouveau président n’a pas le pouvoir entre les mains et qu’il est prisonnier d’une alliance politique avec le sortant.

« Les cent premiers jours confirment que Monsieur Félix Tshisekedi a été nommé par Kabila. Ce sont aussi cent premiers jours sans Premier ministre, sans gouvernement et, pendant ce temps-là, il recherchait la reconnaissance à l’extérieur du pays. Ce sont également cent jours pour confirmer que Monsieur Tshisekedi n’a aucun pouvoir. S’il avait un pouvoir, il aurait nommé un gouvernement, un Premier ministre et le gouvernement. S’il avait le pouvoir, les gouverneurs auraient fait allégeance à lui et non à Monsieur Kabila. S’il avait le pouvoir, il aurait contrôlé tout ce qui se passe dans le pays. Or, il ne contrôle absolument rien », affirme Martin Fayulu.

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