Les migrants de l’ONG Sea-Eye ont débarqué à Malte pour être répartis en Europe
Les 62 migrants bloqués depuis dix jours sur le navire de l’ONG allemande Sea-Eye ont pu débarquer samedi à Malte, après la conclusion d’un accord pour les répartir entre l’Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg.
Ils ont débarqué à Malte, samedi 13 avril vers 18 h, mais ne resteront pas sur l’île. Quatre pays membres de l’Union européenne – Allemagne, France, Luxembourg et Portugal – ont accepté de prendre en charge les 62 migrants africains bloqués en mer depuis dix jours, a annoncé le gouvernement maltais samedi 13 avril.
« Une fois encore, le plus petit pays membre de l’Union européenne a été mis sous pression inutilement et appelé à régler un problème qui n’est ni de sa responsabilité ni de sa compétence », a déclaré le Premier ministre maltais, Joseph Muscat. « Une solution a été trouvée afin de ne pas laisser la situation se détériorer davantage mais il faut clairement souligner que Malte ne peut pas continuer à supporter ce fardeau », a-t-il ajouté.
Les migrants, parmi lesquels figurent 12 femmes et deux enfants de 1 et 6 ans, avaient été secourus par le navire humanitaire allemand Alan Kurdi le 3 avril, alors qu’ils se trouvaient sur une embarcation de fortune au large de la Libye.
« Mis sous pression inutilement »
Depuis, le bateau affrété par l’ONG Sea-Eye se voit refuser l’accès aux eaux territoriales italiennes et maltaises. Les deux pays estiment que le navire doit être pris en charge par la Libye.
Deux femmes ont cependant été transférées à Malte cette semaine en raison de leur mauvais état de santé, dont une jeune migrante enceinte, débarquée jeudi, après une crise d’épilepsie. Vendredi soir, c’est l’un des mécaniciens du bateau qui a aussi dû bénéficier d’une évacuation médicale.
L’errance de ce navire humanitaire est un énième épisode de la crise diplomatique autour de l’accueil des migrants ouverte l’été dernier, lorsque Matteo Salvini a fermé les ports italiens aux bateaux d’ONG, forçant les autres pays européens à s’entendre sur une répartition au coup par coup.
Avec AFP et Reuters