Algérie : les détails de la démission de Bouteflika
ALGERIE – Alors qu’Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa démission, qui prendra effet avant le 28 avril, le chef d’Etat algérien compte malgré tout prendre des « mesures » avant de quitter la présidence de l’Algérie.
L’ESSENTIEL
- Après six semaines de mobilisation historique, le peuple algérien a obtenu ce qu’il souhaitait : la démission d’Abdelaziz Bouteflika. En poste depuis 20 ans, le président de l’Algérie, victime d’un AVC en 2013, a annoncé via un communiqué qu’il présenterait sa démission avant l’expiration de son mandat, soit le 28 avril prochain.
- Une annonce de démission qui n’est pas venue seule. Abdelaziz Bouteflika explique, toujours via ce communiqué, qu’il souhaite imposer d’”importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de transition”. Une période de transition débutée le 12 mars dernier avec la nomination en tant que Premier ministre de Noureddine Bedoui.
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13:09 – Bouteflika a-t-il vraiment annoncé sa démission lui-même ?
Le communiqué officiel annonçant la démission de Bouteflika a-t-il vraiment été rédigé par le président de l’Algérie ? Les médias locaux en doutent, les chaînes Echorouk et El Bilad en tête. Elles annoncent conjointement que le texte a été rédigé non par le chef d’Etat de 82 ans, mais par son frère Saïd Bouteflika, qui occupe la fonction de conseiller spécial.
12:56 – Algérie : « une grande incertitude pèse sur ce processus de transition »
Le politologue spécialisé du monde arabe Hasni Abidi était interrogé sur franceinfo au sujet de l’actualité en Algérie. « Les Algériens ne veulent pas d’une succession organisée mais plutôt d’une transition négociée » a-t-il notamment expliqué. Mais malgré « l’incertitude » sur le processus de transition, il y a selon lui peu de chance qu’un coup d’état militaire survienne. Cette peur d’un scénario « à l’égyptienne » où l’armée avait arrêté le président et placé au pouvoir le général Al-Sissi, est en effet présente chez les manifestants algériens, mais a peu de chances de se réaliser.
12:32 – Extension du dispositif de sécurité à Alger
Alors que les étudiants manifestent toujours à Alger, des forces anti-émeutes ont été déployées à plusieurs endroits autour de la manifestation. Une unité s’est notamment positionnée entre les Beaux-Arts et le Palais du peuple indique le site TSA. Ce dispositif, comme à l’accoutumée, a pour but de dissuader les manifestants de se rendre vers la résidence présidentielle d’El Mouradia, dans le sud du centre-ville d’Alger.
12:19 – Manifestation étudiante contre Bouteflika en Algérie
Les étudiants ont fait du mardi leur rendez-vous hebdomadaire pour protester contre le gouvernement et le président Abdelaziz Bouteflika. Ce mardi 2 avril encore, ils manifestent à Alger, place Maurice Audin. Le site d’informations Tout sur l’Algérie a indiqué qu’un dispositif anti-émeutes et plusieurs policiers équipés de matraques ont été déployés aux abords de la manifestation.
11:28 – Des rassemblements à Alger ce mardi
La mobilisation se poursuit en Algérie, malgré l’annonce de la démission du président. Depuis 10h, les notaires et les huissiers manifestent contre la nomination de Slimane Brahmi au poste de Ministre de la Justice. Sur la place de la Grande Poste, un débat public sur le nouveau gouvernement s’est organisé. Le journaliste Khaled Drareni a publié sur les réseaux sociaux des images de cette mobilisation.Voir l’image sur Twitter
La Grande-Poste d’#Alger en ce moment, des personnes prennent à partie les notaires et les huissiers de justice sous les slogans « Cause nationale pas personnelle »3622:20 – 1 avr. 2019Voir les autres Tweets de Khaled DrareniInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité
11:11 – Qui succèdera à Abdelaziz Bouteflika ?
Le Président de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, a assuré qu’il démissionnerait bien avant le 28 avril, terme officiel de son mandat. Or, les élections présidentielles prévues cette année ont été reportées et aucune date n’a été communiquée. Actuellement, ce serait donc Abdelkader Bensalah, le Président du Conseil de la nation, qui assurerait la présidence par intérim. A ce poste depuis 2002, il est considéré comme proche du régime. Néanmoins, des rumeurs dans les médias algériens évoquent un possible changement à la présidence du Conseil de la nation pour préparer cette période d’intérim, et nommer une autre personnalité comme successeur temporaire à Bouteflika.LIRE PLUS