Mondial 2018: El Hadary, un record en forme de consolation pour l’Egypte
Le mythique gardien égyptien Essam El-Hadary, aligné d’entrée de jeu lundi face à l’Arabie saoudite, est enfin devenu à 45 ans et 161 jours, le joueur le plus âgé à disputer une phase finale de Coupe du monde. Et pour marquer le coup, il a même arrêté un penalty, avant de céder sur un second. La défaite 2-1 est cruelle, mais l’histoire est belle.
Déjà légendaire sur le continent africain, El-Hadary a fini par entrer dans les annales du Mondial même si l’attente fut longue. Car malgré quatre CAN à son palmarès (1998, 2006, 2008, 2010) et plus d’une vingtaine de trophées décrochés, le portier n’avait jamais pu disputer jusqu’à présent le plus grand tournoi de la planète, compétition qui se refusait à l’Egypte depuis 1990.
Mais plus d’un quart de siècle plus tard et deux matches du Mondial 2018 passés sur le banc, sa patience a finalement été récompensée par un drôle de record du monde: titularisé contre l’Arabie Saoudite, il devient le joueur le plus âgé à disputer une Coupe du monde, effaçant la marque détenue par le gardien colombien Faryd Mondragon (43 ans et trois jours) depuis 2014.
Force mentale
Une forme de consécration dans une carrière aux bords des oubliettes après le dernier sacre continental de 2010, point de départ de descente aux enfers du foot égyptien. Au-delà d’une hygiène de vie remarquable, El-Hadary reste un gardien talentueux, capable de gagner un match à lui seul. L’Egyptien, qui avait notamment écœuré Didier Drogba lors d’une séance de tirs aux buts épique en 2006, raffole surtout des duels sur penalty. Cela s’est vu contre les Saoudiens. Cela n’a toutefois pas suffi à l’Egypte, partie sur une troisième défaite. Rendez-vous quand même en 2022 pour le prochain Mondial. Avec El-Hadary ?