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Tensions entre Lisbonne et Luanda sur le procès de l’ex-vice-président angolais

Avec notre correspondante à Lisbonne,  Marie-Line Darcy
L’ancien vice-président angolais est accusé de corruption sur la personne d’un procureur général portugais, Orlando Figueira, qu’il aurait soudoyé pour que ce dernier classe sans suite un autre dossier de corruption. Manuel Vicente était alors patron de la compagnie pétrolière nationale Sonangol avant de devenir bras droit de l’ancien président José Eduardo dos Santos.Les faits de corruption qui lui sont reprochés portent en particulier sur l’achat d’un immeuble de luxe pour quelque 760 000 euros. La justice angolaise refuse d’accuser formellement l’ancien dirigeant et actuel député qu’elle considère comme protégé par son immunité, mais qu’elle se dit prête à juger le cas échéant.Le Portugal émet des doutes sur cette volonté affichée par l’Angola de vouloir entamer un vrai procès. Une attitude que l’actuel président angolais Joao Lourenço a qualifiée d’offensante.Lisbonne pour l’instant a juste accepté de séparer en deux le procès, entre l’ex-vice-président et l’ex-procureur portugais. Mais s’interroge sur les intentions réelles de l’Angola. Faire un procès exemplaire ? Étouffer l’affaire ? Les faits ont eu lieu au Portugal, et le ministère public veut la juger ici. Les choses sont au point mort. Le Portugal tente d’apaiser le conflit, mais a été très clair : la justice portugaise est libre et indépendante et fonctionnera de plein droit.

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